La Grèce est un pays qui a bénéficié de l'accompagnement européen. Si elle ne faisait pas partie de l'Union, elle n'aurait pas ces infrastructures qui ont permis de désenclaver de nombreuses régions, mais qui sont aujourd'hui, compte tenu de la crise, inutilisées.
Le problème réside dans le poids de la culture, des mentalités qu'on a du mal à faire évoluer. Les autorités européennes ne s'y prennent pas bien car, au lieu d'un processus d'accompagnement, elles privilégient la sanction. La task force va quitter la Grèce, alors que l'accompagnement serait plus que jamais nécessaire. La culture du compromis n'existe pas en Grèce, pas plus que chez nous.
S'agissant des retraites, 18 % du PIB y est consacré en Grèce contre 15 % en France, mais le poids n'est pas le même compte tenu de la structure sociétale grecque.
Il est impératif de mettre en place des mesures qui favorisent la croissance.
Je suis inquiète à court terme – un accord est, je le répète, indispensable – mais aussi à long terme. À cet égard, la solution de long terme doit être construite ensemble, au niveau européen.