Nous avons beaucoup débattu de la menace terroriste actuellement la plus forte, celle qui s'inscrit dans les mouvances de l'islamisme radical djihadiste, complexes à combattre. Cette menace cumule en effet à la fois un risque extérieur très élevé et un risque intérieur. Les itinéraires de plus en plus rapides de conversion idéologique violente de jeunes nés et ayant grandi dans nos pays européens ne doivent pas être sous-estimés.
Cette menace passe largement par internet, car le terrorisme djihadiste pense et conçoit le recours au cyberespace aussi bien comme un vecteur de prosélytisme que comme un vecteur d'organisation et de logistique. Un pas a été fait grâce à de nouvelles facilités procédurales visant à lutter contre le cyberterrorisme. Ce thème devra faire l'objet d'une réflexion globale. Nos services doivent en effet être dotés de moyens d'enquête à la mesure de la menace.
Le ministre de l'intérieur l'a rappelé tout au long des débats, la menace terroriste est protéiforme ; elle ne se résume en aucun cas à l'islam radical. La nuit de vendredi, en Corse, durant laquelle des résidences privées ont été détruites à l'explosif, est venue nous rappeler la réalité d'autres formes de menaces terroristes. Jamais la République ne tolérera ces « nuits bleues », jamais elle ne négociera avec ceux qui veulent imposer leurs intérêts par la terreur et qui camouflent bien mal des intérêts affairistes et des pratiques d'extorsion de fonds.
Tout ceci confirme la nécessité d'une réponse ferme et résolue contre la violence politique terroriste. Pour ce faire, nous avons besoin d'une législation performante mais aussi de services opérationnels agissant avec méthode, cohérence et efficacité.
Telles sont les orientations arrêtées par le ministre de l'intérieur depuis son arrivée place Beauvau. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)