Intervention de Jean-Claude Jacq

Réunion du 3 juin 2015 à 16h30
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Claude Jacq, secrétaire général de la Fondation Alliance Française :

L'Alliance française est sans doute moins connue en France qu'à l'étranger, puisque l'essentiel de nos missions sont orientées vers l'étranger. L'institution, créée en 1883, a pris, en 2007, un tournant important, avec la création de la Fondation Alliance française, qui s'est vu confier les activités internationales de l'Alliance française de Paris. Le fait qu'il y ait désormais, d'une part, l'Alliance française Paris Île-de-France, sise boulevard Raspail, qui propose des cours de langues comme toutes les autres Alliances dans le monde et, d'autre part, la Fondation, qui s'occupe uniquement du réseau mondial, a beaucoup clarifié les choses par rapport aux pouvoirs publics et aux partenaires, et le bilan de cette évolution est globalement positif, que ce soit en termes financiers, en termes d'image ou en termes d'efficacité de nos missions.

Il est important de souligner par ailleurs que l'Alliance française s'inscrit, depuis la chute du mur de Berlin, dans un monde en mutation et que les évolutions géopolitiques de ces dernières années nous ont conduit à nous développer très fortement dans la partie orientale du monde, alors que nous étions, jusqu'alors, principalement implantés en Amérique latine, en Amérique du Nord, en Afrique et en Europe, notre présence en Asie et en Océanie étant concentrée en l'Inde, en Thaïlande en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Compte tenu de l'importance croissante de la Chine, la France a fait, il y a une quinzaine d'années, le choix, pour y développer son réseau culturel d'y favoriser la réouverture d'Alliances françaises – réouverture car il en existait une à Shanghaï avant la disparition de l'Empire. Les Chinois n'étant pas disposés à accueillir des établissements relevant des ambassades, pas davantage qu'ils ne souhaitaient d'associations, nous avons opté pour la solution suivante : les Alliances françaises sont abritées par les universités chinoises et composées d'un conseil comprenant quatre membres chinois désignés par le président de l'université et quatre membres désignés par la Fondation, ce qui fait de la Chine le seul pays où la Fondation est organiquement impliquée dans la gestion des Alliances françaises. L'ambassadeur nous a récemment signalé d'autres demandes d'ouverture ; si elles sont viables, nous devrions poursuivre notre expansion dans ce pays.

Nous nous sommes également implantés en Mongolie, à Oulan-Bator, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Ouzbékistan où l'Alliance française de Tachkent a pris la relève de l'Institut français : tous ces pays, où les Alliances françaises sont pratiquement les seuls organismes internationaux à être présents, offrent, comme en Europe centrale, un potentiel de développement considérable, du fait notamment de leur expansion démographique.

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