Pour améliorer la qualité de notre accueil, nous devons prévenir et traiter les phénomènes de saturation de sites touristiques parisiens majeurs, surfréquentés à certains moments de l'année au point de dissuader les touristes de s'y rendre.
Le Grand Louvre, qui connaît des pics de fréquentation pouvant atteindre 40 000 visiteurs par jour, est actuellement en thrombose avec des files d'attente interminables aux entrées, un niveau sonore à la limite du supportable sous la Pyramide, une densité humaine oppressante dans certaines salles, et une quasi-saturation des équipements collectifs (toilettes, vestiaires et cafétérias). Conçu par l'architecte Pei dans les années 1980, ce site tablait sur 4,5 millions de visiteurs en 2010, alors que l'on en compte aujourd'hui plus du double, dont 70 % d'étrangers. Le musée ne dispose pas de chiffres sur l'évolution du temps d'attente moyen à l'entrée, mais constate que le taux d'insatisfaction des visiteurs à ce sujet est passé de 7 % à 15 % entre 2007 et 2014. Nous pourrions établir les mêmes constatations pour d'autres sites parisiens comme Montmartre ou la Tour Eiffel.
Il nous paraît nécessaire de réfléchir à l'adaptation des conditions de visite des monuments et musées nationaux recevant plus de 500 000 visites par an, afin de répondre à l'attente des touristes. Nous proposons le développement systématique de la billetterie électronique, l'extension des horaires d'ouverture et la suppression de la fermeture hebdomadaire du mardi, ainsi que le recours à des médiateurs culturels, par exemple des jeunes en mission de service civique.