Intervention de Pascal Popelin

Réunion du 2 juillet 2015 à 11h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Popelin :

Parmi les questions évoquées par les rapporteurs, et que l'on retrouve dans les enquêtes qui reflètent la perception que les touristes ont de notre pays, figure celle de la propreté.

Nous sommes quelques-uns en Seine-Saint-Denis, comme le président Bartolone, à mener le combat de la propreté aux abords des autoroutes. Ceux-ci ont pâti de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et de la suppression des directions départementales de l'équipement (DDE), au point d'être devenus aujourd'hui des lieux totalement abandonnés des pouvoirs publics. Or, ils sont la première image qui s'impose au touriste qui sort de l'aéroport Charles-de-Gaulle !

Sur décision du Premier ministre, 5 millions d'euros ont été consacrés à un grand nettoyage de printemps et d'été. Nous nous en sommes réjouis. Mais l'opération sera-t-elle pérennisée ? En outre, au-delà des autoroutes de Seine-Saint-Denis, tout le territoire est touché. Les paysages de notre pays sont merveilleux, mais ils sont parfois gâchés par ce que l'on voit depuis le bord de la route. De la même façon, les abords des villes et des lieux touristiques laissent souvent à désirer – ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays comme, par exemple, les États-Unis. Certes, l'état des axes routiers est lié aux difficultés rencontrées par les collectivités locales, notamment depuis que l'État a transféré une partie de son réseau aux départements. Certes, le nettoiement des routes est d'abord l'affaire des communes et des intercommunalités. Mais je pense que le problème est d'abord culturel, ou du moins qu'il est lié à la perte de certaines valeurs. Beaucoup de nos concitoyens n'hésitent pas à jeter par la fenêtre de la voiture un paquet de cigarettes vide ou un emballage de fast food. En outre, nous manquons, en France, d'outils pour lutter contre ce manque de propreté. Je pense aux panonceaux que l'on voit dans certains autres pays, où l'on explique que, si vous mettez un mégot ou un papier par terre, vous encourez une amende dont le montant est extrêmement dissuasif…

Voilà pourquoi je suggère d'ajouter une vingt-sixième proposition à celles qui figurent dans le rapport : que l'État s'engage à remettre la question de la propreté de nos espaces publics au coeur des préoccupations de nos concitoyens – par exemple en en faisant une grande cause nationale. Ce n'est pas seulement une question d'attractivité touristique, c'est aussi une question de cadre de vie pour beaucoup de Français.

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