Les 83,7 millions de « visiteurs » étrangers dont fait état le rapport sont bien des touristes qui séjournent au moins une nuit en France.
Quant au nombre de lits en auberge de jeunesse, il est de 5 000 à Paris, contre 16 000 à Berlin. L'écart est considérable, et certains groupes étrangers, comme St. Christopher's Inn ou Generator, ont d'ailleurs compris le parti qu'ils pouvaient en tirer et sont en train d'investir à Paris. Cela dit, le comportement des jeunes évolue, et Airbnb, avec ses quelque 100 000 offres d'hébergement à l'échelle nationale, constitue une alternative sérieuse, ce qui me donne à penser que l'investissement dans les auberges de jeunesse devrait tôt ou tard se ralentir.
La propreté est l'un de nos points faibles. Celle des villes et des sites relève largement des collectivités locales, mais ce n'est pas le cas de celle des installations sanitaires ou, plus généralement, de tout ce qui a trait à l'hygiène. Les représentants des Galeries Lafayette que nous avons auditionnés nous ont dit que leurs clients asiatiques avaient droit à des installations dédiées parce qu'ils avaient des exigences différentes de celles des Européens. Dans les enquêtes qualitatives, les réserves portent davantage sur les conditions d'hygiène que sur l'accueil dans les villes.
Enfin, monsieur Myard, nous avons rencontré M. Franck Goldnadel, le directeur de l'aéroport Charles-de-Gaulle, qui estime pouvoir faire face à un doublement du trafic actuel – 65 millions de passagers. Reste cependant un risque de concentration du trafic au nord de Paris. Je me suis permis de demander à notre interlocuteur ce qu'il pensait du recours à d'autres aéroports, celui de Notre-Dame-des-Landes par exemple, et il m'a fait comprendre assez nettement qu'il ne jugeait pas cela souhaitable pour Roissy. En résumé, Roissy a une grande capacité d'accueil et il faut simplement faire l'effort d'y affecter suffisamment de personnel.