Intervention de Jeanine Dubié

Réunion du 2 juillet 2015 à 11h00
Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié, rapporteure :

Pour en revenir à la question de la propreté, il faut effectivement que nos espaces publics et nos villes soient propres, mais cela suppose que chacun adopte un comportement civique et prenne conscience de ce qu'un papier ou un mégot ne se jette pas n'importe où. Cela améliorerait aussi bien notre cadre de vie que la perception du visiteur étranger qui arrive dans notre pays. Des actions liées à la protection de l'environnement sont déjà organisées dans les écoles ; la propreté de l'espace public pourrait également faire l'objet d'actions pédagogiques.

Monsieur Myard, vous avez évoqué le risque de saturation de l'aéroport de Roissy, tout en observant que l'une des propositions de notre rapport était d'en fluidifier le trafic. De notre côté, nous avons remarqué que les touristes du Sud-Est asiatique qui visitent notre pays commencent par Paris mais que, lorsqu'ils reviennent, non seulement ils ont tendance à le faire individuellement ou en famille plutôt qu'en groupe, mais qu'ils ne se contentent plus de visiter Paris : ils veulent découvrir la France. Nous devrions donc développer la desserte internationale sur nos aéroports régionaux, comme Lyon, Toulouse ou Nantes, ce qui permettrait de mieux étaler le flux de ces visiteurs.

Monsieur le président, il faut absolument que la police de l'air et des frontières (PAF) se réorganise entre six heures et neuf heures du matin, plage horaire au cours de laquelle une cinquantaine d'Airbus, transportant chacun plusieurs centaines de passagers, arrivent à Roissy quasiment en même temps, alors que, l'après-midi, il ne se passe plus grand-chose dans la zone internationale, l'activité reprenant un peu le soir. Des ajustements sont indispensables.

Monsieur Juanico, vous avez raison pour ce qui est de la restauration. Les restaurateurs ont des engagements à respecter vis-à-vis de la clientèle étrangère qui apprécie la gastronomie française, mais qui a parfois le sentiment de « se faire avoir ». Les mesures que nous avons prises, notamment le label « fait maison » que nous avons institué dans le cadre de la loi du 17 mars 2014 relative à la consommation, contribueront à améliorer la qualité de la restauration française.

Enfin, madame Fabre, les personnes auditionnées nous l'ont dit également, Paris n'est plus le lieu de festivité nocturne qu'il était il y a seulement une trentaine d'années, et les jeunes, notamment les jeunes étrangers, vont plutôt faire la fête à Londres. Comment peut-on y remédier ? L'indécrottable provinciale que je suis avoue ne pas savoir…

Au moins pourrait-on profiter de la chance que nous offre l'organisation, sur notre territoire, de grands évènements sportifs. Ils seront en effet l'occasion d'améliorer non seulement nos infrastructures sportives, mais également notre hébergement hôtelier : d'une part, il manque 20 000 lits à Paris ; d'autre part, dans les villes de province ou sur les destinations touristiques, les normes internationales sont rarement atteintes. Saisissons cette chance de diversifier et de faire monter en gamme l'offre hôtelière, et donc d'accroître notre performance en matière touristique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion