Peu importe la nature et le niveau des aides. Ce qui compte, c'est la manière dont elles vont pouvoir être utilisées pour faire vivre les entreprises. Je suis d'accord : il convient de concentrer au maximum les aides sur les entreprises qui en ont réellement besoin, c'est-à-dire les entreprises industrielles. Vous ne pourrez pas redistribuer la richesse, si elle n'est pas d'abord créée.
Je reviens sur la question de la commande publique. Dans notre secteur, les emplois sont durables et ne sont pas susceptibles d'être délocalisés. Or, nos clients sont avant tout des collectivités territoriales. La richesse que nous redistribuons – une fois déduits les salaires, les impôts et les taxes – représente 53 % de celle que nous créons. On comprend mal, dans ces conditions, que des collectivités achètent moins cher à un concurrent étranger au risque de faire perdre cette richesse à l'économie locale, voire d'être confrontées à des suppressions d'emplois. Il en va d'ailleurs de même pour de nombreux produits consommés par les collectivités. On demande aux entreprises d'être citoyennes, mais c'est aux collectivités de montrer l'exemple !
D'autant qu'il est très difficile, dans notre secteur, de vendre à l'étranger. En Allemagne, par exemple, même lorsque nous sommes mieux placés dans le cadre d'un appel d'offres, c'est toujours un concurrent allemand qui nous est préféré. C'est également le cas, à plus forte raison, hors de l'Union européenne.