Intervention de Thierry Mandon

Séance en hémicycle du 13 décembre 2012 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2013 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mandon :

Il l'est par l'objectif, puisqu'il s'agit de réduire le déficit structurel du pays de 2 %, soit 40 milliards d'euros, ce qui n'a jamais été fait, et qui l'a encore moins été par le premier budget d'une législature. Si l'on veut considérer en regard de ce budget et de cette démarche le premier budget de la législature précédente, il y a cinq ans, rappelons, en fait de crédibilité budgétaire, le fameux épisode du voyage à Bruxelles du Président de la République d'alors. Celui-ci, fraîchement élu, n'avait rien trouvé de mieux que d'expliquer à la Commission européenne qu'il se fichait complètement du pacte de stabilité et qu'il prendrait donc avec celui-ci les libertés qu'il voulait. À la lumière de cette triste expérience récente, je comprends, chers collègues de l'opposition, votre désarroi.

La crédibilité budgétaire est aussi restaurée par les moyens utilisés. Le premier est de peser le moins possible sur la conjoncture. Chacun sait en effet, grâce à de nombreuses études, la dernière en date étant celle de l'OCDE du mois de juillet 2012, qu'en période récessive le choix de recourir, pour l'essentiel des efforts, à la fiscalité, ici pour 1,6 % du PIB, plutôt qu'aux économies de dépenses, à hauteur de 0,3 % du PIB dans ce budget, est moins récessif à court terme que le choix inverse.

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