Il s’agit en tous cas d’un désastre : la politique dite écologique et énergétique du Gouvernement est une véritable ruine pour les contribuables, tout comme les hypothèques que sous-tend le projet de loi relatif à la transition énergétique.
De nouvelles dépenses sont-elles parfois justifiées par d’évidentes priorités ? La réponse est oui : la défense et la sécurité. Mais en face, messieurs les ministres, les économies ne sont pas là.
Quelles économies ? Avec un talent moyen, monsieur le secrétaire d’État, vous avez présenté tout à l’heure une forme de projet de la droite. Pour nous, et c’est en effet différent de ce que vous faites, il faut faire des économies sur les effectifs de la fonction publique, des économies beaucoup plus courageuses que celles que vous engagez et n’assumez guère sur les aides au logement, secteur à la fois massivement subventionné et massivement fiscalisé. Il y a également des champs d’économies importants dans le domaine de la simplification. Il faut, en outre, mener une autre politique d’indemnisation du chômage. Et de quelle lâcheté fait preuve votre gouvernement à l’égard du régime des intermittents du spectacle ! Il faut mener des réformes des retraites d’une tout autre ampleur. Oui, on peut faire des économies – et des économies que l’on peut justifier – dans les ordres de grandeur que vous avez cités.
De nouveau, en 2015, vous aggravez cette mauvaise pratique qui consiste à diminuer le nombre de Français soumis à l’impôt sur le revenu. L’impôt sur le revenu en France est abîmé de ce qu’il repose sur un trop faible nombre de Français. Vous cédez là à la facilité et à la démagogie.
Juillet 2015, c’est aussi la mise en cause par votre gouvernement de l’universalité des allocations familiales.
C’est la mise en cause permanente par la majorité et par votre gouvernement du CICE. Le CICE, nous n’avons jamais considéré que c’était un outil miracle et la bonne manière de consacrer l’effort nécessaire pour la compétitivité des entreprises, mais vous passez votre temps à mettre en cause votre propre dispositif ou plus exactement, car c’est la marque de votre politique économique, tantôt à rassurer tantôt à inquiéter, à dire que c’est du solide et, parfois les mêmes et le même jour, qu’il faudra le réorienter.