Aussi, je le répète, tant que l’on ne fera pas de réformes structurelles courageuses, il est inutile d’attendre des miracles et de croire qu’un jour la croissance reviendra et le chômage diminuera.
Vous me permettrez de citer en exemple un pays compris dans ma circonscription : l’Australie. L’Australie vient de connaître sa vingt-deuxième année de croissance consécutive, même si celle-ci est en train de ralentir, principalement du fait de l’évolution du cours des matières premières. Le taux de chômage, de 5,9 %, est parmi les plus bas au monde. Les gouvernements successifs, quelles que soient leurs orientations politiques, ont réussi à livrer des budgets publics en excédent et la dette publique nationale n’est que de 11 % du PIB, soit environ le dixième de celle de la France.
Si l’Australie a su résister à tous les chocs économiques et faire évoluer son économie, c’est justement grâce à une série de réformes économiques structurelles qui ont commencé dès que la crise a commencé à se manifester, dans les années 1980.
Le marché du travail, les systèmes de retraite, les politiques industrielles, la taxation, la réglementation du secteur bancaire, le financement de l’éducation supérieure, enfin le nombre de fonctionnaires : tout cela a été réformé profondément. Voilà ce qui manque aujourd’hui à la France. C’est la capacité de réformer et de gouverner l’économie qui fait la différence entre un pays qui crée des emplois, de la richesse et de nouvelles opportunités pour ses citoyens, et un autre qui continuera à accumuler les déficits et à assister à la décadence de son économie.