Intervention de Joaquim Pueyo

Réunion du 1er juillet 2015 à 9h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Je suis un peu étonné du pessimisme des intervenants, même s'ils ne manquent pas d'arguments. Je ne suis pas vraiment d'accord, par exemple, sur le fait que les Polonais auraient sabré l'Europe de la défense. Ils savent bien, tout comme les Baltes ou les Roumains, que s'il devait y avoir une crise ouverte à l'est de l'Europe, c'est en effet l'OTAN qui pourrait y répondre rapidement. Mais lorsque nous avons rencontré les Polonais, avec Yves Fromion, ils s'étaient montrés très ouverts à propos de l'Europe de la défense, sous réserve qu'elle soit plus pragmatique.

L'important, à présent, est de mettre en place une nouvelle stratégie globale de la PSDC, compte tenu de ce qui passe à l'est, au sud et sur le territoire même de l'Union, avec les attentats terroristes. Je crois d'ailleurs que c'est ce qu'a annoncé la haute-représentante. À partir de cette stratégie nouvelle, la mise en oeuvre pourrait être différente ; l'article 41 du traité, qui bloque aujourd'hui les opérations en raison de l'unanimité, pourrait peut-être même être modifié.

Les Commissions de la défense et des affaires européennes ont voté une résolution sur le calcul des déficits publics que Mme Gnesotto considère utopique. Cependant, l'idée fait son chemin. À Riga, nous avons senti que les parlementaires nationaux évoluaient sur le sujet. Le renforcement du dispositif Athena est un premier pas.

Pour que la PSDC soit plus pragmatique, il faut une nouvelle stratégie, globale et unanimement reconnue par l'Union européenne. L'opinion publique est attentive aux problèmes de sécurité. Trouver des solutions pour la PSDC permettra à l'Europe d'acquérir une nouvelle dimension. Je reste optimiste.

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