Votre rapport note l'inscription, le 4 juillet dernier, par le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO des « Climats du vignoble de Bourgogne » et des « Coteaux, maisons et caves de Champagne ». Nous avons le devoir de préserver ces territoires d'excellence. Les maladies de la vigne et du bois sont nombreuses, complexes, diverses d'un territoire à l'autre. Environ 13 % du vignoble français seraient actuellement touchés, selon l'enquête menée par la Direction générale de l'alimentation en 2012. Il est donc temps de réagir.
L'arsénite de sodium, seul produit efficace contre les maladies du bois, a été interdit en 2001 en raison de sa toxicité pour l'homme et l'environnement. Le 9 décembre 2011, le colloque sur les maladies du bois concluait à l'absence de moyens pour lutter avec efficacité en raison des difficultés liées à la complexité de ces maladies. Ne faut-il pas réévaluer l'impact des méthodes dites anciennes, dont l'arsénite de sodium ? Pouvez-vous nous indiquer l'état d'avancement de la recherche dans l'identification des maladies et des pathogènes ?
En l'état actuel des connaissances, il semble que les seules solutions soient d'ordre prophylactique, et non curatif. Que pensez-vous de l'obligation de la taille en hiver et d'une petite taille au printemps ? Faut-il généraliser ces initiatives ?
Vous parlez peu des échanges européens. Pourtant, la possibilité de traçabilité des pieds de vigne, afin d'éviter la propagation, est un élément important. Comment mieux encadrer cette traçabilité au niveau européen ?
Le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) est déjà largement engagé dans une démarche de bonnes pratiques, et je salue le travail réalisé par les techniciens. Pour autant, appliquer les mêmes méthodes à l'Esca et à la flavescence dorée, n'est-il pas un peu exagéré, comme le pensent de nombreux viticulteurs champenois ?
La perte économique due au dépérissement de la vigne est évaluée de 5 % par an sur l'ensemble des vignobles. De nombreuses recherches sur le sujet ont été lancées depuis quinze ans. Il faut saluer la mobilisation de l'interprofession et le soutien d'Agrimer qui a souhaité donner une impulsion nouvelle à la recherche. Un plan national est lancé, qui devrait déboucher sur un programme de recherche internationale. Quels en sont les moyens ? Vous avez eu l'honnêteté de dire que les moyens ne seraient sans doute pas au rendez-vous, et nos collègues sénateurs avancent que le CASDAR ne suffira pas. Comment mobiliser des moyens supplémentaires ?
Enfin, vous avez évoqué ce formidable rendez-vous du 22 juillet prochain. Y êtes-vous conviés afin de faire entendre la voix des élus ?