Je remercie nos collègues pour ce rapport si attendu. J'ai pu le constater dans ma circonscription très viticole de Gironde, qui compte des appellations comme celles de Pomerol, Saint-Émilion ou Castillon-Côtes-de-Bordeaux.
Vous avez souligné l'un des grands défauts du système français de lutte contre les maladies de la vigne : les retards pris par la recherche et, en conséquence, l'absence de résultats. Dans son rapport sur les pesticides, Dominique Potier a souligné que les faiblesses de la recherche expliquaient en grande partie le peu de résultats du premier plan Écophyto. Le plan Écophyto II, qui s'est fondé sur ce rapport et qui est en ce moment soumis à consultation publique dans nos territoires, reporte à 2025 l'objectif d'une diminution de moitié du recours aux pesticides, dans l'attente notamment de nouveaux traitements des maladies de la vigne.
À cet égard, je partage pleinement vos propositions n°s 12, 13, 14, 15 et 16.
Dans ma circonscription, l'attaque très violente de mildiou en mai dernier a donné lieu à des remises en cause du bulletin de santé du végétal issu du plan Écophyto I. Il s'agit d'un outil utile : ses prévisions permettent aux vignerons d'anticiper et donc de prévenir la propagation de maladies. Toutefois, il n'est pas toujours fiable : sur le territoire des communes de Lussac-Saint-Émilion et Montagne-Saint-Émilion, certaines parcelles sont atteintes à 90 %. Autrement dit, cet outil n'a pas su orienter favorablement les comportements des viticulteurs.
Prévoyez-vous d'apporter des améliorations à ce dispositif ?