Intervention de Catherine Quéré

Réunion du 7 juillet 2015 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Quéré, corapporteure :

Avant de répondre à toutes les questions qui viennent de nous être posées, je tiens à remercier ceux de nos collègues qui nous ont reçus dans leur circonscription : Laurent Baumel, Gilles Savary, Martine Faure, Alain Suguenot. Non seulement ils nous ont fort bien accueillis, mais ils nous ont permis de rencontrer les interlocuteurs de référence sur leur territoire –viticulteurs, chercheurs, pépiniéristes – et de découvrir des expérimentations intéressantes. Nous avons ainsi pu trouver sur ces territoires beaucoup de réponses aux questions que nous avions répertoriées. L'expérimentation menée par le GDON du Sauternais nous a particulièrement marqués car elle a abouti à un recul de la propagation des maladies. Sur ce territoire, la profession s'est prise en charge, n'hésitant pas à fixer un montant élevé pour les cotisations volontaires obligatoires, 20 euros par hectare contre 3 euros en Bourgogne où le prix de certaines parcelles peut pourtant être mille fois supérieur – 30 millions l'hectare pour l'appellation Vosne-Romanée, un autre monde !

Plusieurs questions ont porté sur le changement climatique : il n'a aucune incidence sur les maladies du bois et de la vigne, en revanche, il a des effets sur l'augmentation du taux de sucre. Ainsi, la date des vendanges est plus précoce qu'il y a quelques années. Certains se demandent s'il ne faudrait pas planter de nouveaux cépages mieux adaptés au réchauffement climatique, ce qui n'ira pas sans problème, tout changement de cépage obligeant à retrouver la typicité et la qualité du vin. Mais certains cépages sont prêts.

Mme Rohfritsch a exprimé ses inquiétudes face aux cépages généralistes. Elles n'ont pas lieu d'être : le terroir a une importance décisive dans la viticulture, pour partie parce que la vigne est l'une des plantes dont les racines s'enfoncent le plus profondément dans la terre. Un chardonnay cultivé en Champagne ne donnera absolument pas le même vin qu'un chardonnay cultivé en Charente.

Quant aux pratiques culturales, elles n'ont pas vraiment d'impact sur les maladies. La taille tardive pourrait avoir une éventuelle incidence du fait que la plaie est recouverte de sève, mais il n'y a pas de preuves établies. Il en va de même pour la biodynamie.

Enfin, Yves Albarello a eu raison de souligner la qualité de la présentation des vins au sein du pavillon italien à l'Exposition universelle. Le pavillon français, s'il est sans doute l'un des plus beaux d'un point de vue architectural, a été source d'une grande déception pour ce qui est de son espace d'exposition : bouteilles vides en suspension, étiquettes impossibles à lire, fromages en plâtre !

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