Intervention de Dominique Bussereau

Réunion du 7 juillet 2015 à 16h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Bussereau :

Avant de m'exprimer en tant que président de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie – dont, monsieur le président, vous êtes le rapporteur –, je voudrais m'exprimer en tant que député. Pour faire partie de cette Commission qui a travaillé sur les statuts de la Nouvelle-Calédonie depuis 1987, et pour m'être souvent rendu sur ce territoire, j'estime que la teneur de ces panneaux qui vous ont tant choqués s'explique par le sentiment d'exclusion d'une grande partie de l'électorat de la Nouvelle-Calédonie. Si une partie de la population ne peut pas participer à un scrutin, ou ne peut y accéder qu'au prix de démarches complexes, il est normal qu'elle réagisse fortement. N'oublions pas que 10 000 personnes manifestant en Nouvelle-Calédonie, cela équivaut à 2 millions de gens dans les rues de Paris : on a déjà vu des pouvoirs reculer, y compris sur des sujets de société tels que l'école libre. Ces événements ne sont donc pas anodins, mais je partage l'esprit des paroles fortes que vous avez prononcées. Sitôt après le comité des signataires, la mission d'information a reçu Mme la ministre et entendu nos collègues Philippe Gomes et Sonia Lagarde et les sénateurs. Il est heureux que nous soyons sortis par le haut d'une difficulté qui allait à l'encontre de notre objectif commun : une réflexion non partisane sur la Nouvelle-Calédonie et l'organisation des suites des accords de Matignon et de l'Accord de Nouméa, dans un esprit de consensus plus que d'affrontement.

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