Sur l'idée de créer un établissement public d'insertion de la défense en outre-mer, je voudrais rappeler que les EPIDe ne sont qu'une adaptation en métropole du service militaire adapté (SMA) d'outre-mer. Dès lors, pourquoi réintroduire en outre-mer la forme édulcorée de SMA que sont les EPIDe ? Je comprends néanmoins votre volonté d'agir en faveur des jeunes décrocheurs. Cela est possible grâce aux écoles de la deuxième chance et aux internats de la réussite, sans qu'il soit besoin de dupliquer le SMA. Nous allons examiner votre amendement en nous intéressant aux structures qui peuvent répondre aux besoins qui s'y expriment. Mais je rappelle qu'en métropole, là où les EPIDe existent, une réflexion est précisément lancée pour réintroduire un SMA. Ne tournons donc pas en rond.
L'idée de donner des parcelles pour construire du logement social me semble très positive. Elle va dans le sens de nos autres actions outre-mer, qui visent à répondre aux besoins tant en équipements qu'en logements.
Pour ce qui est de la défiscalisation, la question ne se pose pas jusqu'au 31 décembre 2017. Les dossiers sont jusque-là acceptés sans difficulté. Dans le projet de loi de finances pour 2016, des dispositions seront prises, soit pour définir un dispositif préférable au dispositif actuel, soit pour prolonger celui-ci. Je pense donc que ceux qui s'inquiètent ont tort de le faire. Nous restons convaincus que la défiscalisation répond aux besoins de l'outre-mer.
S'agissant des armes, j'ai bien compris que nous n'étions pas d'accord… Rappelons que la limitation de la présence d'armes n'est pas propre à la Nouvelle-Calédonie. Des mesures sont prises en ce sens dans les quartiers sensibles, pour y éviter la circulation de kalachnikovs. En Martinique ou à la Guadeloupe, des campagnes ont été menées, non sans succès, pour que leurs détenteurs puissent les rapporter, y compris lorsqu'elles venaient de la famille. Il s'agit d'une politique qui me paraît tout à fait raisonnable, l'État restant en charge de la sécurité dans ce pays. Dans le projet de loi, le Gouvernement demande seulement la possibilité d'adopter un texte après la consultation de toutes les parties concernées. Mon grand-père était chasseur à la Martinique, mais il ne possédait que deux ou trois fusils et cela lui suffisait largement… La multiplication des armes n'est pas souhaitable dans un pays démocratique.