Nous sommes effectivement tout d'accord pour relancer le travail de co-construction de la définition des produits fermiers, pour créer des marchés d'intérêt local en complément des marchés d'intérêt national, pour développer les carreaux de producteurs sur les marchés de gros et pour favoriser les abattoirs multi-espèces de proximité. Mais pourquoi se soustraire à l'objectif de simplification mis en avant pour chaque politique publique ? Les acteurs économiques – entreprises et agriculteurs – ne devraient pas avoir à subir de nouvelles contraintes pour privilégier les circuits courts. Pourquoi ajouter aux critères de RSE des entreprises des exigences en matière de consommation alimentaire durable, comme le choix de produits bio et locaux, la cuisine sur place ou la lutte contre le gaspillage ? Pourquoi rendre obligatoire l'introduction, dans la restauration publique, d'un minimum de 20 % de produits issus de l'agriculture durable dès 2016 et de 40 %, dont 20 % de bio, en 2020 ?
Je suis aussi d'accord avec le président Taugourdeau pour dire que le développement des circuits courts doit s'inscrire dans celui de l'agriculture et non en parallèle, voire en concurrence, ce que ne manquerait pas d'instaurer un taux de TVA réduit applicable aux produits issus de l'agriculture biologique ou l'allègement des normes environnementales pour les petites structures.