Le rapport est très complet et fourmille d'idées excellentes, mais pour que celles-ci se concrétisent un jour, il faudra faire appel à des financements publics et permettre aux agriculteurs de revenir à un modèle économique adapté. On en est bien loin. Outre que cela nécessitera aussi de l'argent public, il faudra procéder d'urgence à une simplification. Vous indiquez que l'agriculture paysanne demande un surcoût de main-d'oeuvre ; c'est évident. L'abandon des pesticides signifie de revenir à l'huile de coude. À moyen terme, ce sont 600 000 emplois qui pourraient être créés en France. Mais avec quel argent pensez-vous que les agriculteurs pourront embaucher des salariés, eux qui peinent déjà à se salarier eux-mêmes ? Au vu des problèmes auxquels ils sont confrontés actuellement, ils ont du mal à imaginer que ce type de solution pourrait être à leur portée.