Intervention de Gwenegan Bui

Réunion du 26 mai 2015 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGwenegan Bui, rapporteur :

Je voudrais féliciter, au nom du groupe socialiste, l'action du ministre : cette actualisation est son oeuvre. Il faut aussi souligner la force de l'arbitrage du Président de la République. Il y avait trois doutes dans la LPM initiale, dont deux ont été levés – les REX et la vente des Rafale, qui est historique. Reste – et restera toujours, à mon avis – la question de la répartition de la charge des OPEX, qui fait l'objet d'une discussion annuelle avec les autres ministères.

La vente d'armements est une excellente nouvelle pour nos industriels, la France et la LPM, mais elle a des conséquences sur les effectifs de militaires qui vont former les soldats étrangers à l'utilisation de nos armements, en particulier dans l'armée de l'air ou dans la marine. Or il semble qu'il y ait des tensions dans ces deux armées sur ces unités de formation. Il faut veiller à ce qu'elles puissent bénéficier de la même attention que l'armée de terre, de façon à ce que l'effort sur les effectifs soit équitablement réparti. D'autant qu'une deuxième difficulté risque de résulter de la vente sur étagère, au profit de l'Égypte, d'une frégate multimissions (FREMM) déjà en acquisition dans la marine ainsi que d'un certain nombre de Rafale. Cela risque de déséquilibrer en partie nos capacités. Cet acte commercial est-il unique ? Les armées seront-elles certaines de bénéficier de leur matériel ?

Concernant Sentinelle, il s'agit d'une opération qui était nécessaire sur le moment, mais qui s'avère lourde, car elle implique le déploiement de 7 000 hommes sur le territoire national, soit à peu près ce qui est déployé sur les théâtres extérieurs. Si le choix de l'armée peut se comprendre, on a quelques interrogations sur le cadre juridique, la durée de l'opération et la formation des personnels. Quels outils allez-vous mettre en oeuvre pour que la formation soit la plus opérationnelle possible, sachant que les compétences et réflexes nécessaires ne sont pas les mêmes sur des théâtres caractérisés par des combats de haute intensité et aux alentours d'une école ?

Enfin, vous avez expliqué qu'il s'agissait d'une réforme de doctrine importante au sein de l'armée de terre. Il paraît nécessaire que le Parlement soit associé à la réflexion en cours sur ce sujet, car ce changement n'est pas neutre pour la République.

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