Merci, monsieur le ministre, d'avoir répondu à notre invitation pour évoquer un dossier qui, pour le coup, revêt un caractère particulier ; il fut d'ailleurs ouvert pendant le mandat de votre prédécesseur. L'État y joue un rôle important ; aussi avions-nous suivi les choses de près, y compris en auditionnant, par exemple, des industriels japonais et allemands. Nous restons en effet très vigilants sur la préservation des intérêts du pays, qu'il s'agisse de l'économie, des emplois ou des impôts, chers à M. Fasquelle…
Après des échanges, sinon musclés, du moins intenses et directs, ce matin, avec M. Kron, nous avons entendu cet après-midi les responsables de General Electric ; plusieurs annonces ont été faites en matière d'emploi et de gestion.
Si certains collègues concèdent que le partenariat était inévitable, c'est aussitôt pour ajouter qu'il s'apparente en fait à une absorption ; d'autres se demandent pourquoi le groupe ne s'en est pas sorti seul mais, dans la mesure où il évolue au sein d'un marché mondial, la question ne me semble plus se poser. Restent, sur un secteur aussi stratégique, les questions de souveraineté.
Vous êtes, monsieur le ministre, garant des promesses faites sur ce dossier, y compris par votre prédécesseur, notamment quant à l'implication de l'État. On peut aussi se demander si le groupe Bouygues acceptera d'acheter les actions qu'on lui propose. En tout état de cause, des autorités, dans le monde entier, s'intéressent à cette alliance, dont la concrétisation est par conséquent conditionnée par des décisions à venir.