Actuellement, General Electric fournit près de la moitié des turbines à vapeur de notre marine à travers sa filiale Thermodyn du Creusot, et Alstom produit le reste, notamment les turbines du porte-avions Charles-de-Gaulle et de nos quatre sous-marins lanceurs d'engins. Après ce rachat, General Electric va donc avoir le monopole des livraisons à la marine française.
Par ailleurs, Alstom possède une filiale, certes modeste mais d'excellence, spécialisée dans le système de repérage par satellite, qui est installée dans plus de soixante-dix pays et qui équipe nos armées et des entreprises des secteurs de l'espace et de la défense. Grâce à ce rachat, General Electric récupère ce domaine éminemment stratégique car il concerne tous les échanges de données par satellite.
Au vu de tous ces éléments, le ministère de la défense a-t-il été amené à se prononcer sur ce dossier ? Comment s'assurer que nos intérêts militaires seront préservés ?