M. Gomes vient de rappeler le déroulement historique d’un litige assez ancien. Mais je crois que l’essentiel n’est pas de revenir sur les arguments des uns et des autres : il y a déjà des années que la question du corps électoral se pose en Nouvelle-Calédonie sans que personne ne soit parvenu à la résoudre, que ce soit d’un point de vue purement juridique ou en suivant les arguments de tel ou tel parti. Je suggère qu’on en reste à ce que le comité des signataires a très sagement décidé : identifier l’importance du problème. Selon que cela concerne 50 personnes ou 5 000, le résultat final sera peut-être différent.
Les parties sont convenues de se revoir ensuite pour arriver à dégager, en respectant la jurisprudence de la Cour de cassation, une solution juridiquement possible et politiquement efficace. C’est une décision raisonnable : pour le moment, nous pouvons commencer par nous mettre d’accord sur la nécessité d’identifier le problème. Des personnalités ont été désignées à cet effet, et elles me semblent en mesure d’accomplir ce travail de manière tout à fait impartiale. Les Calédoniens ont pris en compte la nécessité, si on veut avancer, d’être raisonnable et de respecter le point de vue de l’autre. Je suggère qu’on continue dans cette voie.