Madame Beaumeunier, le Parlement a le droit de saisir l'Autorité de la concurrence. D'ailleurs, il l'a déjà fait.
L'Autorité de la concurrence est extrêmement proactive dans notre pays, et je m'en félicite. Elle réalise un travail conséquent dans de nombreux domaines, et pas seulement dans celui dont il est question aujourd'hui. Le problème, c'est qu'il y a d'un côté des centrales d'achat qui n'ont pas véritablement d'existence juridique et sur lesquelles il est difficile d'émettre des opinions, voire de prononcer des sanctions puisque ce sont des objets un peu mous sur le plan juridique, et de l'autre des gens qui tentent de se parler pour s'organiser et faire front face à des clients qui se réduisent comme peau de chagrin. Quand il n'y a plus que trois ou quatre centrales d'achat, cela ne fait pas beaucoup de guichets. Et lorsque les filières se parlent un peu trop, surtout si elles le font discrètement, vous pouvez leur reprocher des ententes et cela leur coûte cher.
Madame la rapporteure générale, vous êtes un peu le Père Fouettard de cette table ronde. M. Chalmin vient de nous dire que c'est le consommateur qui est gagnant même s'il ne s'en aperçoit pas toujours. Finalement, l'Autorité de la concurrence n'a pas besoin de travailler puisqu'elle est là pour que le consommateur ne paie pas trop cher.