Quel regard portez-vous sur les opérations que la France et l'Europe mènent notamment dans la bande sahélo-saharienne – où notre pays est toujours le premier à intervenir, avec une interopérabilité limitée avec les forces de l'ONU ? Alors que Jean-Yves Le Drian a cité à Gao, il y a quelques jours, la présence de Suédois et de représentants des Pays-Bas, à mon avis à des niveaux très faibles, vous proposez la construction d'une Europe de la défense – dont nous sommes à mon sens très loin. Quelles seraient les actions prioritaires pour que cette Europe devienne une réalité ? On voit bien que pour les opérations Barkhane, Serval et Sangaris, la France a été la seule, ou quasiment, à montrer une capacité à régler un certain nombre de problèmes, en particulier dans la lutte contre le terrorisme.