Une bonne partie des Balkans – la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie et la Croatie – fait déjà partie de l'Union européenne. Chacun comprend ce qui est en jeu dans nombre de prises de position : on accepterait les pays à majorité catholique et on laisserait les autres en dehors, à commencer par le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine et l'Albanie, à majorité musulmane.
L'objectif de l'Union européenne est d'accueillir tous les pays européens qui le souhaitent ; le projet européen consiste à unifier l'ensemble du continent. Il existe des critères précis préalables à l'adhésion, qu'il convient de respecter, notamment les critères de Copenhague relatif à l'État de droit et à la démocratie – le rapport de la Présidente l'explique très bien. N'ajoutons pas d'autres critères pernicieux.
En outre, nous devons accueillir tous les pays européens mais aussi prendre des initiatives pour approfondir les politiques européennes, notamment au sein de la zone euro, en s'appuyant sur une avant-garde d'États membres ; les pays baltes auraient toute leur place dans une fédération plus large ; ce n'est pas contradictoire, souvenons-nous de ce que disait François Mitterrand à propos des « cercles concentriques ».