Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 7 juillet 2015 à 15h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente :

D'un point de vue purement géographique, l'Europe n'est pas un continent mais une partie de l'Eurasie ; la construction européenne ne procède donc que d'une volonté politique.

Je répète que Jean-Claude Juncker a rejeté l'idée de toute nouvelle adhésion avant cinq ans. Nous nous situons donc dans une perspective de moyen terme. On sait d'ailleurs que, à partir du début de négociations, il faut huit à dix ans avant que le pays entre dans l'Union européenne. Huit ans ont effectivement été nécessaires pour la Croatie.

Les Balkans occidentaux comportent deux pays plus grands que les autres : la Croatie, proche de l'Allemagne, et la Serbie, proche de la France. Lors de notre déplacement à Belgrade, toutes nuances politiques confondues, il nous a fallu débattre étroitement avec nos collègues du Bundestag pour que la candidature de la Serbie soit acceptée. Nous avons obtenu un équilibre puisque la Serbie a pu candidater au même titre que ses voisins et progresse, même si cela se fait à un rythme moins rapide qu'au Monténégro. Tout cela a du sens et les plus petits pays, où la situation est compliquée, bénéficieront d'un effet d'entraînement au fur et à mesure des avancées.

La subsidiarité, pourquoi pas mais elle doit fonctionner dans les deux sens. Le regroupement européen a du sens : nous voyons combien, par exemple, l'absence de logique européenne en matière d'affaires étrangères et de politique de défense constitue un handicap pour la France. Être efficace collectivement supposerait dans beaucoup de domaines plus d'Europe et pas moins d'Europe.

À travers cet état des lieux sur les Balkans, il s'agit de souligner que notre commission reste favorable à l'entrée dans l'Union européenne, à moyen ou plus long terme, de tous les pays des Balkans, en fonction de leur marche propre.

Enfin, je vous informe que le bureau de la commission des Affaires européennes devrait se déplacer, début 2016, dans au moins deux pays des Balkans occidentaux, afin de vous informer de la situation et de susciter une confrontation des points de vue.

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