Intervention de Jacques Percebois

Réunion du 17 juin 2015 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jacques Percebois :

Concernant votre première question relative à la transparence, beaucoup de réunions techniques, avec une implication en termes de coûts, ont eu lieu entre l'Andra et les producteurs. Nous avons été associés, en tant qu'observateurs, à une dizaine de réunions, sous la présidence de la DGEC, au cours desquelles a été débattu l'impact de ces choix techniques sur le coût de Cigéo, puisque l'objectif était de présenter un coût à la ministre. Au cours de ces réunions, nous avons obtenu un certain nombre d'informations, notamment quant au rapprochement des différents chiffres, sachant que nous ne pouvons les divulguer, puisqu'il revient à la ministre d'officialiser l'évaluation du coût de Cigéo. Néanmoins, il apparaît que le chiffre qui devrait être retenu sera supérieur au précédent, ce qui aura des conséquences significatives en termes de provisions, et, éventuellement, un impact sur le cours des actions, alors même que certains producteurs sont dans une situation qui pourrait être qualifiée de difficile. Nous restons sur le constat d'une certaine convergence, même si des divergences subsistent sur certains points. Nous en avons donné une liste : sur le rythme de creusement, la période de dépôt des déchets HAVL, etc. Globalement, ces incertitudes ne représentent qu'un petit pourcentage du coût du kilowattheure, tout comme c'est le cas pour les pays étrangers ayant un projet identique.

Nous sommes en accord sur la difficulté de l'exercice consistant à évaluer des coûts sur une période de l'ordre du siècle. Des variations dans cette évaluation n'ont donc rien de choquant, a fortiori au vu des dérives constatées dans le passé sur les grands projets. Par contre, il faut qu'il y ait convergence sur le coût de la première phase du projet, ce qui est effectivement le cas. C'est la raison pour laquelle il nous semblerait pertinent de réévaluer, comme en Suède, ce coût tous les trois ans, ce qui permettrait de lisser l'augmentation des provisions. Initialement, les Suédois avaient envisagé un rythme annuel mais il s'est avéré trop contraignant, en raison du nombre d'études à mener. La Commission doit-elle y être associée, en continuant à participer à des groupes de travail entre l'Andra et les producteurs, ou une commission ad hoc doit-elle être constituée ? C'est une question d'ordre politique.

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