Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Réunion du 17 juin 2015 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut, député, président :

Avant de passer à un deuxième tour de table, je voudrais poser quelques questions.

J'ai d'abord deux remarques sur ce qui a été dit. D'une part, il revient à la loi, non à l'Autorité de sûreté nucléaire, de fixer un seuil de libération. À cet égard, en évoquant le cas des automobiles Mercedes ou Audi, vous semblez contester l'absence d'un tel seuil. D'autre part, si nous avons pu nous amuser de la façon dont notre collègue Denis Baupin a titillé M. Jacques Percebois sur la question des coûts du stockage, il convient de garder en tête que l'ordre de grandeur est le suivant : la production d'électricité représente 2 % du PIB, soit, avec les taxes, 40 milliards par an, ou 2 000 milliards sur 50 ans. En comparaison, le coût du stockage, qu'il soit de 14 ou 28 milliards, représente moins de 2 %. S'il y a des investissements à réaliser, on ne peut parler d'incertitude, même si cela arrangerait un certain nombre de personnes qui, en maintenant l'illusion d'un aléa, souhaitent figer la situation. Je trouve toutes les opinions sur l'énergie nucléaire respectables. Même si l'on est partisan de la sortie du nucléaire, il faudra traiter la question du stockage géologique. Je pense qu'il faut le faire le plus rapidement possible, si possible de façon consensuelle.

J'en viens à ma première question.

Le 22 avril dernier, l'IRSN a publié un rapport sur la maîtrise des risques en exploitation du projet Cigéo. Ce rapport souligne les progrès très importants réalisés par l'Andra en matière de sûreté, mais indique aussi qu'en l'état actuel du projet, dans certaines situations extrêmes, les risques d'incendie ou d'explosion ne peuvent être totalement écartés. Vous avez plutôt minimisé ces risques. Estimez-vous que vous êtes en phase avec l'IRSN sur cette appréciation ?

Une deuxième question, déjà posée l'année dernière, concerne le potentiel géothermique en MeuseHaute-Marne qui fait l'objet d'une polémique et même d'un recours administratif récent, d'ailleurs rejeté. L'IRSN a pour sa part jugé que ce potentiel géothermique n'avait rien d'exceptionnel. Comment l'avez-vous évalué ?

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