Intervention de François Brottes

Réunion du 8 juillet 2015 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président :

Monsieur Pouyanné, nous n'avions pas eu l'occasion de vous accueillir dans votre fonction de directeur général et président du comité exécutif de Total, titre qui diffère d'ailleurs celui de votre prédécesseur – peut-être nous direz-vous pourquoi. Ce dernier, que nous avions eu le plaisir d'accueillir à de nombreuses reprises, nous a laissé un souvenir que je qualifierais d'assez « tonique ». Il ne voulait pas qu'on lui raconte des « carabistouilles » et nous non plus. Mais nos échanges étaient toujours très intéressants.

Quoi qu'il en soit, nous avons souhaité savoir où en est le groupe Total, une des plus belles entreprises du monde qui, après la disparition dramatique de son patron, a mis en place un dispositif de succession tout en parvenant à préserver sa sérénité. Chacun a pris ses responsabilités, et vous avez su tenir le cap sans que l'on n'ait eu à constater de soubresauts dommageables.

Pour autant, nous n'avons pu qu'assister à la baisse du prix du baril, dans un monde de transition énergétique où l'on essaie de limiter la part du pétrole dans le mix énergétique, pour lutter contre la pollution et éviter la dépendance économique. Et forcément, quand on prend des décisions qui vont dans ce sens, et la France n'est pas la seule à le faire, les entreprises comme la vôtre en subissent le contrecoup.

Nous avons aussi constaté les baisses de résultats de votre entreprise. Les deux sont-ils liés ? Très certainement.

Vous avez adopté une série de mesures stratégiques : gel des recrutements, voire suppressions d'emplois – je pense à l'affaire de la raffinerie de La Mède, qui fait grand bruit ; dépréciation d'actifs, notamment dans le gaz de schiste – mode qui n'a pas forcément atteint l'Europe, ce qu'un certain nombre d'entre nous ne souhaite d'ailleurs pas.

Vous avez également indiqué que vous vous tourniez vers le gaz naturel, que les écologistes parent de nombreuses vertus et peuvent même préférer au nucléaire.

Enfin, vous avez à gérer, puisque vous êtes un groupe mondial international, le fait d'être exposés à des risques de nature politique – peut-être en Grèce, sûrement en Russie.

Sur ces questions-là, monsieur le président, nous aimerions être éclairés. Je vous propose de nous faire un court exposé, à la suite duquel nous pourrons échanger.

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