Intervention de Adama Ouane

Réunion du 17 juin 2015
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Adama Ouane, Administrateur de l'OIF :

Non, mais il compte s'acquitter de sa contribution, et de ses arriérés, avant la fin de l'année 2015.

Pour garantir la bonne gestion des fonds de l'OIF, les gouvernements et les États membres de l'OIF ont veillé à mettre en place un mécanisme interne de contrôle de la gestion de nos ressources, avec un outil d'audit interne, qui vérifie notamment la conformité des comptes, et un audit externe toujours confié à l'un de nos États-membres. Depuis 2006 et jusqu'en 2014, il était assuré par la Cour des comptes française ; depuis lors, la Cour des comptes du Maroc lui a succédé.

Des efforts ont été faits pour assurer un bon équilibre entre les dépenses de programmes et les dépenses de fonctionnement de l'OIF : elles pèsent respectivement pour 75 % et 25 % de son budget. Nous cherchons néanmoins à parvenir à un ratio de l'ordre de 80 % pour les programmes et de 20 % pour le fonctionnement. Comme vous le savez, nous utilisons désormais les normes comptables internationales du secteur public IPSAS. Un effort considérable a donc été consenti afin de concentrer l'essentiel de nos investissements sur les programmes, qui sont tous approuvés par les instances concernées des Etats et gouvernements membres. Nous menons aussi des évaluations approfondies sur nos stratégies économique, numérique et jeunesse, réfléchissons aux adaptations qui leur seraient utiles et surtout à leur mise en oeuvre concrète. Ce sont là nos nouvelles orientations.

L'appui des parlementaires nous est indispensable car ils sont en mesure d'expliquer à leurs électeurs, et aux autres élus, l'utilité et l'importance de la Francophonie. Celle-ci n'est pas simplement politique. La Francophonie est vue – je vous en ai donné un exemple – comme un partenaire très légitime. La structure hybride de l'OIF, composée à la fois d'États et de gouvernements, nous donne des avantages extraordinaires, dont une grande flexibilité dans l'orientation de nos programmes. Cela nous permet de partager les mêmes valeurs tout en donnant de la visibilité à l'espace économique créé par la Francophonie. En la matière, les chiffres sont éloquents : 14 % des échanges économiques mondiaux et 11 % pour les biens culturels se font dans l'espace francophone. Cet espace doit donc être considéré comme un atout qui permet de renforcer les opportunités d'affaires, les connaissances, ainsi que les échanges entre les pays francophones. Même si cela concerne aussi des institutions bilatérales ou régionales, l'espace de la francophonie brasse un ensemble qui devient de plus en plus viable. En ce sens, ce n'est pas un hasard si le Conseil de sécurité de l'ONU a souhaité établir de réelles discussions sur la francophonie : l'espace francophone est en mesure d'apporter son aide dans les crises internationales.

Enfin, au-delà des contributions statutaires des États et gouvernements membres de l'OIF, sont également versées des contributions volontaires et exceptionnelles. Cette année, 20 millions d'euros de contributions supplémentaires sont prévues, dont 8 millions de la France et 6 millions du Canada, lequel a d'ailleurs décidé d'octroyer à l'OIF une contribution exceptionnelle de 10 millions de dollars canadiens, sur deux ans.

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