Non, le Burundi n'a pas sollicité l'OIF mais, considérant la situation burundaise, nous nous sommes imposés. Nous avons demandé à Pascal Couchepin, ancien président de la Confédération suisse, de se rendre sur place avec l'une de nos missions, comme envoyé spécial. Cela reste, pour l'instant, un dialogue à sens unique. Nous considérons néanmoins que nous avons un vrai rôle à jouer en matière diplomatique – de même au Togo.
J'en viens à la principale raison d'être de l'OIF : la promotion de la langue française. L'OIF cherche à promouvoir sa pratique au sein des instances internationales. Nous avons d'ailleurs demandé à M. Koenders de prononcer autant que possible en français ses interventions à l'Union européenne et aux Nations Unies. Il faut donner de la visibilité à la langue, promouvoir la diversité linguistique et rappeler que nous faisons partie d'un monde multipolaire, multiculturel, et unitaire. Je tiens à souligner que l'OIF travaille énormément en partenariat et a conclu 28 accords avec diverses organisations internationales.
Les contributions statutaires ne sont pas fléchées ce qui rend difficile l'identification des actions financées par chacun des membres. Ce que je peux dire c'est que nous travaillons beaucoup en partenariat et que parallèlement avons cherché à concentrer nos programmes pour les ramener au nombre de 26, au lieu de 41 projets. Je rappelle que l'OIF partage 16 programmes avec l'AUF, 19 avec TV5 Monde, 14 avec l'AIMF, 11 avec l'Université Senghor et 15 avec l'APF, et de nombreuses actions sont conduites en coordination avec le réseau des Alliances françaises. À cela s'ajoutent des activités ponctuelles menées avec la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, comme, par exemple, pour apporter un soutien à l'élaboration des activités multilingues dans le cadre des jeux olympiques ou de la Semaine de la langue française et de la Francophonie.
Dès lors, nous bénéficions de plusieurs réseaux institutionnels et professionnels, ce qui nous confère une réelle valeur ajoutée. Hier, nous avons réuni le réseau des banques de crédits francophones de l'Afrique, afin de chercher ensemble comment maximiser nos efforts ainsi que les valeurs ajoutées des différents pays et investisseurs francophones. Toutes ces organisations professionnelles sont pour l'OIF des outils de mise en oeuvre et de renforcement de son efficacité.