Intervention de Adama Ouane

Réunion du 17 juin 2015
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Adama Ouane, Administrateur de l'OIF :

Justement, cela constitue le défi majeur de la langue française. L'OIF a déployé d'importants efforts auprès des institutions diplomatiques ou juridiques afin de promouvoir le français. Les pays investissent eux-mêmes massivement dans l'enseignement du français, la production de manuels ou la formation des enseignants. Mais le problème réside dans le fait que la langue est mal enseignée dans les écoles. Le phénomène est d'ampleur, et le constat est sérieux : les élèves apprennent mal la langue. Le ministre de l'éducation haïtien craint d'ailleurs que son pays ne soit bientôt plus francophone, indépendamment de sa proximité géographique avec les Amériques. L'OIF pense qu'une solution bilatérale est souhaitable pour développer de plus grands efforts en faveur de l'enseignement du français dans les écoles. Nous considérons qu'il est normal que les langues locales soient davantage usitées au sein de nos États membres ; cependant, il est à rappeler que la langue française reste un outil indispensable dans le milieu des affaires. D'ailleurs, des formations d'alphabétisation sont proposées par les secteurs professionnels qui observent des déficiences dans la maîtrise du français au niveau même de leurs communautés.

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