Intervention de Bernard Cazeneuve

Séance en hémicycle du 20 juillet 2015 à 16h00
Droit des étrangers — Présentation

Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur :

C’est plus 13 % depuis 2012. Je vous donne des chiffres précis : nous procédons aujourd’hui à plus de 16 000 reconduites à la frontière d’étrangers hors Union européenne en situation irrégulière ; il y a deux ans, nous étions autour de 13 000.

Il m’arrive d’entendre dire qu’il y aurait non seulement une difficulté à procéder à la reconduite à la frontière, mais aussi une certaine pusillanimité à lutter contre les filières de l’immigration irrégulière. C’est tout aussi faux que ce que je viens de rappeler et, je l’espère, de contrer avec des arguments précis. Quelle a été notre politique à l’égard des filières de l’immigration irrégulière ? Nous avons engagé une stratégie – qui inspire les consignes données à mes services, de manière très ferme, par circulaire – de démantèlement des filières de l’immigration irrégulière. À Calais, l’an dernier, c’est 25 % de plus d’acteurs et de filières de l’immigration irrégulière que nous avons démantelés.

Pour la seule année 2014, au plan national, ce sont 256 filières supplémentaires d’immigration irrégulière que nous avons démantelées. Depuis le début de l’année 2015, sur la seule ville de Calais, 115 filières de ce type ont été démantelées. Bref, depuis 2012, le nombre de filières d’immigration irrégulière démantelées a augmenté de 25 %.

Voilà encore des chiffres qui montrent la politique du Gouvernement, sa détermination et sa fermeté. Mais la fermeté n’est pas la forfanterie, ni la fermeture, pas plus que l’outrance verbale : c’est une action méthodique, des politiques publiques cohérentes et une volonté de chaque instant de faire, sur ces sujets, la démonstration par l’action plutôt que le discours non suivi d’effets.

Voilà quelle est la politique du Gouvernement, et cette politique nous la poursuivrons résolument, car elle est la condition de notre action en faveur de ceux qui ont vocation à être accueillis en France parce qu’ils se trouvent en situation de vulnérabilité.

J’en viens au projet de loi qui vous est soumis aujourd’hui…

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