Intervention de Yves Albarello

Séance en hémicycle du 22 juillet 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Projet de loi relatif au droit des étrangers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Albarello :

Autrement dit, on va leur demander de bien vouloir ne pas changer d’adresse, mais c’est de l’angélisme que d’y croire ! Êtes-vous assez naïf pour penser qu’un étranger en situation illégale ne changera pas de domicile et attendra gentiment qu’on vienne le chercher pour le reconduire dans son pays ?

Le résultat sera à coup sûr de rendre les mesures d’expulsion encore moins applicables. Cette disposition, si elle doit voir le jour, fera certainement plaisir aux passeurs et aux trafiquants qui exploitent la misère des 500 000 clandestins installés en France.

Mon ami et collègue Guillaume Larrivé propose que la rétention administrative passe de quarante-cinq à cent quatre-vingts jours. Au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, la rétention administrative est illimitée, elle est de dix-huit mois en Allemagne. Six mois, c’est un délai minimal pour organiser avec les pays d’origine le retour de leurs ressortissants.

Cette situation compliquera le retour des clandestins en rendant plus difficile leur placement dans les centres de rétention administrative. Sur ce point, monsieur le Premier ministre, vous me donnez le sentiment d’être contraint de céder face à l’aile gauche de votre majorité.

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