Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 22 juillet 2015 à 15h00
Transition énergétique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Il va de soi qu’en n’abordant pas la question de l’EPR dans ce projet de loi, nous aiderons AREVA et EDF à exporter la technologie française à l’étranger, contre la technologie chinoise !

Septième raison : le plan de charge de diminution du nucléaire est irréalisable. Vingt réacteurs doivent être fermés en dix ans pour être remplacés dans le même temps par 35 gigawatts d’éolien et 70 gigawatts de photovoltaïque, soit 20 000 éoliennes supplémentaires et 657 kilomètres carrés de panneaux photovoltaïques. Non seulement un tel démantèlement est infaisable, mais ce programme de construction est irréalisable compte tenu des délais de chantier, de la résistance sociale aux éoliennes et de l’espace disponible.

Huitième raison : au cours du débat, il a été impossible de discuter des problèmes sanitaires ou juridiques liés à certaines énergies vertes, jugées pures et parfaites par principe. Ainsi, il n’a jamais été dit que les médecins allemands réunis en congrès à Francfort, du 12 au 15 mai 2015, ont lancé une alerte concernant l’impact néfaste sur la santé de l’implantation d’éoliennes à proximité des habitations, notamment les risques liés aux basses fréquences et aux infrasons – y compris en l’absence de toute rotation des pales – et le fait que ces effets peuvent se propager jusqu’à dix kilomètres. De même, le journal Le Figaro de ce matin – M. Baupin aime le citer, mais nous aussi – évoquait un nombre croissant de condamnations d’élus pour prise illégale d’intérêt dans la construction d’éoliennes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion