Intervention de Cécile Duflot

Séance en hémicycle du 22 juillet 2015 à 15h00
Transition énergétique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Duflot :

Mes chers collègues, nous avons tous en tête le contexte particulier de la vingt et unième conférence des Nations unies sur le changement climatique, que Paris accueillera en décembre 2015.

Quelques-uns parmi nous étaient présents hier au sommet des consciences, initié par Nicolas Hulot. Nous avons lancé un appel à la responsabilité individuelle et collective en actionnant les leviers particuliers de l’action politique que sont la conscience, le sens et la spiritualité.

Dans ces conditions, nous ne pouvons pas ignorer que nous, la France, devons aussi nous en montrer dignes. La France doit être pionnière en la matière pour entraîner les autres nations à sa suite. Les discours ne suffiront pas. Gandhi ne disait-il pas : « L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul » ?

Et l’exemplarité dont je parle ne touche pas uniquement les questions environnementales, mais bel et bien la question démocratique. Nous savons tous que l’écologie demande que la vigilance citoyenne soit aiguisée et que la parole politique soit respectée.

De ce point de vue, je veux exprimer ici notre colère et notre déception. Mon propos sera mesuré mais clair sur un sujet choquant : je veux parler du projet d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo, qui constitue le contre-exemple absolu d’une discussion parlementaire sereine. C’est un coup de force, une trahison de l’esprit de nos discussions et, au final, un mauvais coup porté à l’écologie.

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