La coordination de nos moyens doit en effet s'opérer à deux niveaux, le niveau central et le niveau régional.
Commençons par le niveau central. Lorsqu'une entreprise française soumissionne à un grand contrat, les choses se font plutôt naturellement entre les administrations et les cabinets ministériels. Il me semble que nous gagnerions à créer une sorte de cellule d'appui aux grands contrats, avec un pilotage politique. Cela a souvent été évoqué, sans jamais être fait. Cette cellule permettrait de coordonner, d'analyser et de synthétiser l'ensemble des informations disponibles, ainsi que de détecter les points sur lesquels nous devons concentrer notre action – et ce très en amont du projet. Y a-t-il en 2013 un appel d'offres de la municipalité de Mendoza pour l'adduction d'eau, qui nous semble en toute logique devoir être remporté par Suez ou Veolia ? Si oui, il faut le cibler et identifier les autres soumissionnaires, comprendre quelle sera la « cartographie » locale de la décision, qui l'influencera et comment, si les réseaux sociaux y joueront un rôle, si des compensations financières sont prévues… Il faut aussi se demander si la diplomatie économique doit être sollicitée, et quels déplacements doivent le cas échéant être programmés.