L'article 142 de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques votée la semaine dernière instaure un mécanisme d'amortissement exceptionnel pour certains investissements industriels. Mais les investissements en matériel de transport routier en sont exclus, alors que la jurisprudence fiscale permet déjà d'amortir les véhicules industriels selon les règles de dégressivité. Est-il envisageable de leur étendre le dispositif afin de soutenir l'investissement dans cette filière, en souffrance depuis plusieurs années ?
Lors d'une rencontre sur les biotechnologies et l'agroalimentaire organisée il y a quinze jours à Rennes par la préfecture de région et le conseil régional de Bretagne, le président de France Biotech a rappelé que la France était championne du monde de la création de start-up dans ce secteur – une performance qui concerne d'autres domaines d'activité, comme vous l'avez rappelé –, mais que le passage au stade industriel était très difficile, pour des raisons de financement, sauf à faire appel à des fonds d'investissement américains et à transférer les molécules aux États-Unis en vue de l'industrialisation. Comment pallier cette difficulté majeure qui engage l'avenir de l'agroalimentaire et de l'agriculture dans notre pays ?