Intervention de Catherine Coutelle

Réunion du 1er juillet 2015 à 16h15
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Coutelle, présidente :

Je vous lis la question de notre collègue Mme Édith Gueugneau :

« Élue d'un territoire rural, je peux témoigner que c'est la loi sur la parité qui m'a permis peu à peu de franchir les échelons qui m'ont menée jusqu'au Palais Bourbon. Le mécanisme est donc vertueux à condition que l'engagement des femmes, comme des hommes d'ailleurs, qui prétendent obtenir un mandat, soit réel.

« Il ne s'agit pas d'être une candidate femme pour être une candidate femme. Même si cela peut sembler une évidence, je le précise, car c'est encore trop souvent ce qui arrive. On cherche des femmes, car celles-ci n'osent pas, ne se sentent pas légitimes, et parfois ne parviennent pas à concilier vie personnelle et mandat électif.

« Pensez-vous néanmoins que les barrières que s'imposent les femmes soient progressivement en train de tomber, notamment dans la jeune génération pour qui – je l'espère – la question de la parité se pose moins ?

« Enfin, la question de la parité soulève celle de l'approche genrée des thématiques. En effet, si la parité est réalisée comme dans les conseils régionaux, on assiste encore trop souvent à une appropriation des sujets financiers par les hommes, tandis que les femmes se cantonnent à des sujets sociétaux ou sociaux. Comment remédier à cette situation ? Comment préserver la parité ? Comment imaginer une société du XXIe siècle qui conserve les valeurs de la République ? »

Pour ma part, j'ai été longtemps responsable de la question des transports publics, et vice-présidente du Groupement des autorités responsables de transport (GART). Certains contestaient ma légitimité sous le prétexte absurde que je n'étais pas capable de réparer un moteur, ce qu'on n'aurait jamais reproché à un élu masculin. J'ajoute que, dans les transports publics de province, les deux tiers des usagers sont des femmes.

On croit souvent que les délégations techniques reviennent de droit aux hommes. À cet égard, je crois que nous avons très peu progressé.

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