Je suis prêt à mettre en place des procédures de transmission d'informations plus systématiques.
J'en viens à l'articulation de nos actions de promotion avec celles conduites par d'autres organismes. La mission de l'AFII consiste à communiquer à l'étranger sur le thème de l'attractivité de la France. Il s'agit de valoriser nos atouts, mais aussi de contrer auprès de nos interlocuteurs étrangers les clichés qui perdurent sur notre pays et qui pénalisent notre image. Ces clichés sont au nombre de trois. Premièrement, la France serait un pays où l'on travaille peu. Il suffit de se reporter aux statistiques d'Eurostat – pour ne prendre que celles-ci – pour constater que ce n'est pas le cas. Deuxièmement, la France serait un pays dans lequel l'administration est pesante et peu favorable aux entreprises. C'est tout aussi faux : il suffit d'interroger les entreprises installées en France sur ce qu'elles pensent de l'efficacité de notre système pour s'en convaincre et le faire savoir. Troisièmement, la fiscalité des entreprises serait plus lourde en France qu'ailleurs. Là encore, c'est faux : nous sommes dans la moyenne européenne, et des dispositifs fiscaux comme le crédit d'impôt recherche permettent d'utiliser cette fiscalité pour soutenir la recherche et développement et l'innovation.
Nous perdons en effet de nombreux projets en raison de la vivacité de la concurrence et du caractère restreint de nos moyens. Nous avons récemment perdu au profit du Portugal un projet d'extension du groupe Ikea, qui recherchait une implantation pour un site de production d'éléments en céramique. Autre exemple, le groupe GlaxoSmithKline, bien implanté en France, souhaitait mettre en place une ligne de production stérile à haute valeur ajoutée. 250 emplois étaient en jeu. Le choix du groupe s'est finalement porté sur le Royaume-Uni. La liste des projets que nous perdons est malheureusement longue : sur les 1 000 nouveaux projets que nous identifions chaque année, auxquels s'ajoutent 2 000 projets hérités des années antérieures que nous continuons à suivre avec le siège des entreprises concernées à la faveur de 6 000 contacts annuels, seuls 300 à 350 aboutissent. Si certains sont reportés par les entreprises pour des raisons conjoncturelles, d'autres partent tout simplement ailleurs. 3 900 projets d'investissements étrangers se sont ainsi orientés vers les pays européens en 2011. Nous avons maintenu dans les années récentes une « part de marché européenne » de 17 % à 18 %, qui nous place parmi les trois premiers pays d'accueil des investissements étrangers en Europe, avec le Royaume-Uni et l'Allemagne.