Je tiens pour une erreur sémantique de parler, y compris au Quai d'Orsay, de la Conférence de Paris sur le climat comme de la « COP 21 ». Ce sigle, outre qu'il est anglo-saxon, a le grand inconvénient d'être très peu évocateur. De plus, il laisse entendre que lui succédera une COP 22, ce qui relativise l'importance déterminante de l'événement.
Je suis en désaccord avec la politique suivie par la France en Syrie depuis l'assassinat de Rafiq Hariri, il y a dix ans. Nous sommes nombreux à la penser erronée. Je constate d'ailleurs l'évolution de la position de nos alliés, le Royaume-Uni et les États-Unis. Pendant des mois, monsieur le ministre, vous avez dit qu'il fallait compter sur l'opposition syrienne pour aboutir à une solution, et considéré Daech et Bachar al-Assad comme bonnet blanc et blanc bonnet. Or, l'opposition à Bachar al-Assad n'a jamais existé, ou elle s'est lamentablement diluée au fil du temps. Je note cependant que la diplomatie française a évolué, puisque vous avez évoqué très récemment l'hypothèse de discussions avec « des éléments du régime » ; quels sont-ils ?
Le 07/08/2015 à 18:28, chb17 a dit :
Erronée, en effet, la politique suivie par la France en Syrie. Remercions l'éminent spécialiste F. Loncle pour ce "défaut de retenue", qui en dit long .
La France, en bafouant toute idée de démocratie, a reconnu comme représentatifs du peuple syrien (ambassade et tout le tintouin) des gens qui en fait n'existent que dans les hôtels 5 étoiles. Elle avait été à deux doigts de bombarder Damas, drame qui ne nous a été épargné en 2013 que par le revirement anglo-saxon (merci aux parlementaires britanniques et au Congrès US, moins "retenus" que les collègues de F. Loncle).
Le ministère des AE a bien du mal à suivre Washington (et Erdogan!), mais on ne le plaindra pas : un poil d'indépendance aurait, là aussi, préservé nos intérêts et ceux de peuples entiers.
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