Si erreur il y a, c'est celle du Gouvernement, car votre politique à l'égard de la Russie, intenable, vous mène à coup sûr dans une impasse. L'affaire de la Crimée est pour moi une affaire entendue – le Donbass, c'est autre chose – ; je vous ai d'ailleurs entendu dire ici même que l'on ne ferait pas la guerre avec la Russie pour la Crimée. Il vient un moment où il faut tenir compte de la réalité ! Nous maintenons bien sûr notre position comme vous maintenez la vôtre.
Pourrons-nous disposer d'une synthèse de l'accord complexe signé avec l'Iran ? Les fonds gelés seront-ils débloqués immédiatement ? Pour ce qui est de la visite des sites, je m'interroge, comme mon collègue Meyer Habib : pour tenir à un délai de préavis de 24 jours, les Iraniens ont-ils quelque chose à cacher? Enfin, que pensez-vous de la dissymétrie de la politique des États-Unis à l'égard des entreprises qui commercent avec l'Iran selon qu'elles sont américaines ou qu'elles ne le sont pas ? Ainsi, Airbus est bloqué alors que Boeing est autorisé à vendre des pièces détachées pour moderniser l'ensemble de la flotte aérienne iranienne. Ce n'est pas acceptable.
On peut enfin imaginer, pour s'en féliciter, que l'ouverture sur le monde permise par la signature de l'accord aura pour effet l'évolution du régime ; c'est d'ailleurs la grande crainte des Pasdaran. Quel est votre sentiment sur ce point ?