C'est un atout formidable pour la France comme pour les autres pays européens. Le marché et la monnaie uniques sont des éléments d'attractivité importants. Tout ce qui améliorera la fluidité et l'homogénéité dans l'ensemble européen ira donc dans le bon sens. Cela étant, c'est sans préjudice de la concurrence intra-européenne qui reste extrêmement forte pour attirer l'investissement, et donc l'emploi, dans les territoires nationaux.
Par ailleurs, l'approfondissement du Marché unique n'a pas eu d'effet négatif sur les flux d'investissement intra-européens. Je pense même que cela les a soutenus et accélérés. Il est ainsi frappant de constater que, parmi les dix premiers pays d'origine de l'investissement étranger créateur d'emploi en France, on compte huit pays européens. En d'autres termes, l'Europe reste la zone d'émission la plus puissante d'investissements étrangers vers la France : 65 % des projets d'investissements nouveaux qui créent de l'emploi chez nous viennent de ces pays européens. Il n'y a donc pas de contradiction entre l'approfondissement du Marché unique et l'accueil d'investissements venant d'Europe. Le premier pays d'émission d'investissements étrangers vers la France, à parité avec les États-Unis, c'est l'Allemagne.