Intervention de Alain Fauré

Réunion du 2 septembre 2015 à 16h30
Commission d'enquête visant à évaluer les conséquences sur l'investissement public et les services publics de proximité de la baisse des dotations de l'État aux communes et aux epci

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Fauré, président :

D'autres, monsieur le rapporteur, considèrent que cette diminution permet de réduire la pression fiscale et d'offrir une marge au secteur privé pour investir et redynamiser l'activité économique. D'ailleurs, dans certains territoires, le parc immobilier des entreprises privées n'est pas des plus agréables à l'oeil… C'est l'occasion d'envisager des rééquilibrages, puisque – nombre d'interlocuteurs l'ont évoqué – le patrimoine immobilier public doit être entretenu et l'on ne connaît que trop peu souvent son taux effectif d'utilisation – alors que cet indicateur est pris en compte dans le secteur privé. La question de son taux d'utilisation aussi peut se poser, comme pour le parc public. Nous obliger à réfléchir en modifiant nos habitudes a au moins la vertu de faire bouger les lignes. J'espérais de cette audition des solutions plus fortes…

Quelle est la part du personnel dans vos budgets de fonctionnement ? Vous avez évoqué le chiffre de 60 %. La notion de communication m'a interpellée. On s'occupe en effet trop souvent des effets pervers de la communication : on préfère mettre en avant la chute de l'investissement plutôt que les efforts dans le budget de fonctionnement, faute de lisibilité de l'action des collectivités. On parle pourtant des centres aérés, du périscolaire, des services, des ordures ménagères, autant de postes de dépenses énormes. Il reste bien des efforts à faire pour optimiser la gestion des ordures ménagères, par exemple. La baisse des dotations va nous y obliger ; mais dans l'immédiat, effectivement, ce seront des queues de cerise.

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