Intervention de Laurent Furst

Réunion du 12 décembre 2012 à 16h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

Votre discours m'a un peu peiné, ou troublé ou choqué tant cette ode au système ferroviaire m'a semblé absolue. Je suis certes d'accord pour que l'on évoque les qualités du système ferroviaire, sa sécurité, ses prestations, le professionnalisme de nos cheminots et de nos entreprises, mais il faudrait aussi parler des sidérants coûts de production : outre que les TER sont financés à 80 % par l'impôt et à 20 % par les tarifications, on ne compare jamais le nombre de kilomètres par passager avec celui d'autres systèmes ferroviaires, par exemple celui du Japon.

Je note, également, que le législateur n'a pas manqué de logique lorsqu'il a estimé qu'il fallait séparer les compétences qui allaient être dévolues à RFF par rapport à la SNCF. Il ne s'agissait pas d'une « vue de l'esprit » et bien des objectifs ont été réalisés.

Vous avez évoqué un grand plan de modernisation du réseau mais si les infrastructures sont en mauvais état, c'est aussi parce que le système ferroviaire ne dégage pas les moyens lui permettant de s'auto-entretenir en raison des surcoûts de production et d'immenses problèmes de productivité.

Je veux bien que l'on compose une ode magnifique à notre système ferroviaire, car nous avons besoin d'un service public de qualité, mais parler de service public n'exclut pas de considérer aussi les problèmes qui se posent, notamment en matière de coûts. De ce point de vue-là, vous avez « mis les deux coudes dessus ».

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