Intervention de Philippe Plisson

Réunion du 12 décembre 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson :

Voilà plus de vingt ans que le GIEC a été créé, plus de trente ans que la question de l'influence de l'homme sur l'atmosphère a été évoquée. Alors que Doha vient de s'achever sur un énième fiasco, quel est le sentiment de l'ensemble de la communauté scientifique sur la multiplication des échecs pour trouver un accord entre les différentes parties prenantes ?

Quel est votre avis sur la méthodologie et les conclusions des rapports rendus publics en novembre dernier par différentes organisations ? Celui du PNUE sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction d'émissions constate que la concentration des gaz à effet de serre a augmenté de 20 % depuis 2000 et prévoit, si rien n'est entrepris, une hausse des températures de 3 à 5 °C au cours du XXIe siècle. Il contient néanmoins une pointe d'optimisme : l'objectif d'un réchauffement limité à 2 °C resterait toujours réaliste. Le rapport de la Banque mondiale table, pour sa part, sur une hausse de 4 °C. Le dernier rapport du GIEC dressait un tableau sensiblement différent ; le prochain s'orientera-t-il vers des conclusions similaires ? Les prévisions du GIEC prennent-elles en compte les variations naturelles du cycle d'activité solaire ?

En tant que spécialiste des interactions entre l'atmosphère et l'océan, pourriez-vous nous éclairer sur le problème de l'acidification des océans ? Quels organismes en souffrent le plus ? Observe-t-on un déficit en calcification, comme les scientifiques le prévoyaient ? Le blanchiment des coraux observé sur les grandes ceintures coralliennes est-il une conséquence de l'acidification, et leur disparition est-elle inéluctable ?

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