Intervention de Hervé le Treut

Réunion du 12 décembre 2012 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Hervé le Treut, climatologue, directeur de recherche au CNRS :

La notion de modèle est générique : elle sert à désigner des choses très différentes les unes des autres. Les modèles climatiques visent surtout à prévoir l'évolution du climat sur la base des lois de la physique. Le calage de ces modèles est donc partiel, l'essentiel de l'information venant des lois de la physique. En bonne science, le calage des modèles doit se faire sur des événements passés ; il faut également faire des hypothèses, que l'on vérifie ensuite en testant la capacité du modèle à reproduire une série de processus. Pour être qualifié, un modèle doit donc répondre à un large ensemble de critères.

Une vingtaine de groupes produisent des modèles climatiques : c'est un travail lent et lourd qui mobilise cinquante à cent personnes pendant une dizaine d'années. Le dernier rapport du GIEC a permis de mettre en commun les résultats obtenus par la communauté scientifique internationale, en construisant des bases de données auxquelles peuvent accéder les scientifiques du monde entier quand ils souhaitent analyser les changements climatiques et vérifier la capacité des modèles à reproduire des événements actuels ou passés. Un millier d'études qui utilisent les simulations réalisées par les vingt groupes de modélisation ont été publiées ; nous en attendons beaucoup plus encore pour le prochain rapport du GIEC. Cela souligne l'une des difficultés de ce travail : il n'est pas facile de prendre connaissance d'une telle masse de résultats.

Globalement, la confiance que l'on peut avoir en ces outils a beaucoup augmenté. Ceux-ci ne permettent pas, bien sûr, de faire n'importe quoi : pour construire un modèle, il faut d'abord avoir une bonne connaissance des processus que l'on veut modéliser.

Le permafrost, par exemple, n'est pas connu et étudié depuis très longtemps. Toutes les régions arctiques sont complexes, notamment parce qu'il est difficile de savoir jusqu'où va pénétrer le réchauffement, puisqu'il s'agit de savoir comment va se libérer le méthane emprisonné dans les cristaux de glace. De plus, le sol se reforme, l'activité biologique pouvant être intense en été dans ces régions, avec un restockage du méthane et du CO2. Le bilan global a toutes chances de varier beaucoup selon des facteurs locaux. Enfin, si nos équipes peuvent travailler sans problème au Canada, ce n'est pas toujours le cas en Russie.

L'appréhension de ces problèmes est progressive, et si les scientifiques hésitent encore à mentionner le permafrost, c'est qu'il y a encore bien des choses que nous ne comprenons pas bien : lors du dernier épisode de réchauffement de la planète, il y a 120 000 ans de cela, le méthane n'a pas beaucoup augmenté ; nous ne savons pas l'expliquer.

Il existe donc des risques tout à fait réels, mais que la science ne sait pas encore préciser. Il en va d'ailleurs de même pour le CO2 stocké dans les roches, problème dont je ne suis pas spécialiste.

Si les rapports du GIEC sortent tous les cinq ans, c'est parce que cette périodicité nous permet non seulement d'accumuler des résultats scientifiques nouveaux, mais aussi de prendre le temps de les tester, et donc de nous appuyer sur quelques certitudes. Des publications paraissent tous les jours, mais la communauté scientifique doit les mettre à l'épreuve.

Vous m'interrogez sur le scénario le plus probable. Les rapports précédents du GIEC proposaient plusieurs scenarii possibles si l'on ne prenait aucune mesure politique, avec une fourchette de réchauffement en 2100 qui allait de deux à six degrés : même sans intervention, l'émission de gaz à effet de serre pouvait donc avoir des effets très variables. Malgré une recherche très active dans ces domaines, les modèles scientifiques ont du mal à appréhender tous les facteurs aggravants, par exemple les nuages.

Aujourd'hui, nous suivons plutôt une trajectoire pessimiste ; nous allons vers quatre à cinq degrés de réchauffement. C'est le réchauffement qui correspond à la dernière déglaciation : c'est un phénomène d'une très grande ampleur. Il ne faut donc pas, j'y insiste, juger du changement climatique futur et de ses risques à partir de ce que l'on observe aujourd'hui.

Cela fait une vingtaine d'années que nous constatons un réchauffement de la planète, et que nous voyons des signes nous incitant à penser que ce réchauffement est lié à l'augmentation des gaz à effet de serre – refroidissement, par exemple, de la stratosphère qui accompagne un réchauffement des basses couches de l'atmosphère, ou bien réduction de la surface de la banquise de 30 % à 40 % par rapport à ce qu'elle était il y a une quarantaine d'années.

Mais pour beaucoup d'autres phénomènes, il est extrêmement difficile de faire un diagnostic, ne serait-ce que parce que le temps de recul est trop court. C'est le cas pour les ouragans, les cyclones, les tornades : si le temps de retour d'un événement passe de cent à cinquante ans, comment peut-on faire la part de ce qui est naturel et de ce qui tient aux activités humaines ? Ce n'est pas possible. Pour tous ces événements rares, mais puissants, nous ne pouvons pas encore dire qu'il y a un changement. Nous sommes bien obligés de dire que nous sommes incapables de mesurer un éventuel impact du changement climatique sur l'apparition, par exemple, de Sandy.

Cela ne veut pas dire pour autant, bien au contraire, que nous ne sommes pas inquiets de la multiplication, dans le futur, de ces événements : nous savons que la température des océans est un facteur majeur de déclenchement d'un cyclone.

C'est toute l'ambiguïté de ce débat : il ne faut pas confondre l'absence de preuves qu'un événement donné soit d'origine anthropique avec ce qui peut se produire dans le futur. Dans le passé, nous avons d'abord compris ces problèmes de façon théorique ; nous avons constaté certains phénomènes de façon pratique, ensuite, mais certains autres, plus difficiles à établir, ne pourront être vérifiés que plus tard, par des moyens statistiques.

Cette différence vaut pour le réchauffement lui-même : nous commençons à pouvoir dire qu'il ne peut pas être le résultat de processus naturels ; le dernier rapport du GIEC estimait qu'il y avait 90 % de risques que le réchauffement actuel soit d'origine anthropique.

Plusieurs questions ont porté sur la forêt, domaine dont je ne suis pas spécialiste. La forêt peut constituer une richesse, que certains pays veulent exploiter. Elle joue également un rôle climatique en modifiant le cycle de l'eau. Ainsi, au Brésil, si elle venait à mourir, elle serait, peut-on estimer, remplacée par une savane : la forêt entretient un système de végétation parce qu'elle entretient aussi un certain régime hydrique. Elle peut constituer un stock de carbone, mais je ne crois pas qu'il faille accorder trop d'importance à ce point : toutes les propositions de stockage de carbone dans la forêt ont une limite, puisqu'une fois leur croissance achevée, les végétaux ne stockent plus rien.

La forêt constitue enfin un réservoir pour une partie du patrimoine génétique de la planète, que nous devons préserver. Il y a d'autres choses à préserver que les caractères physiques de notre planète : notre patrimoine est aussi biologique. Une forêt, c'est des arbres, mais c'est aussi tout un écosystème cohérent, des bactéries aux animaux.

Beaucoup de questions portaient sur l'évolution probable du changement climatique. Je l'ai dit, le GIEC prévoyait un réchauffement de deux à six degrés si nous ne faisions rien, et nous sommes plutôt en haut de cette fourchette. Les prochaines décennies sont-elles déjà déterminées par les émissions de gaz à effet de serre passées ? En partie, oui. Les systèmes réagissent plus ou moins vite ; l'histoire future de ceux qui réagissent lentement, comme les océans, est aujourd'hui largement écrite. La hausse du niveau des mers relève par exemple de la très longue durée.

Si nous ne faisons rien, le réchauffement de deux degrés arrivera vers le milieu de ce siècle à peu près. Si nous voulons faire quelque chose, il faut prendre en compte l'inertie des systèmes climatiques. Il faut donc agir très vite et réduire les émissions de gaz à effet de serre dans des proportions considérables.

La communauté scientifique fait-elle preuve de fatalisme ? C'est compliqué. D'abord, les scientifiques analysent, travaillent, et ont donc « le nez dans le guidon », si vous me permettez l'expression. Par ailleurs, le seuil de deux degrés est un choix politique, que je crois judicieux parce qu'il représente un seuil au-delà duquel le climat sera effectivement beaucoup plus difficile à prévoir, mais il n'y a pas en réalité un seuil unique. Le climat dépend de composantes dont les rythmes diffèrent ; l'océan peut réagir, mais nous ne savons pas comment ni à quelle échelle de temps ; les glaciers, la végétation, la forêt peuvent être vulnérables au changement climatique, mais là encore nous ignorons comment. Il y a donc des seuils à un, deux, trois degrés.

Les conséquences de cette complexité sont paradoxales. D'une part, il faut vraiment éviter de franchir ces seuils : la forêt amazonienne pourrait ainsi rencontrer un tipping point, un moment où la disparition de sa niche écologique ne lui permettra plus de survivre, mais nous ne savons pas quand. D'autre part, chaque franchissement de seuil rend les choses plus compliquées, mais il n'y a pas un seuil précis, unique, au-delà duquel tout serait perdu.

La question des ressources agricoles et halieutiques est extrêmement complexe. Il faut d'abord savoir si ces systèmes peuvent retirer du CO2 de l'atmosphère et le stocker. Il est possible que cette capacité ne soit que temporaire, et la communauté scientifique craint même qu'elle ne soit diminuée par le réchauffement : les forêts réagissent mal au réchauffement important, de même que les océans. Ces rétroactions sont mal évaluées aujourd'hui. Nous avons besoin de systèmes de végétation en bon état, c'est certain ; faut-il les utiliser pour stocker du carbone ? C'est une solution sans doute très difficile à mettre en oeuvre.

Quant au stockage de CO2 dans les couches géologiques, je n'en suis pas spécialiste, mais je sais que c'est possible. J'ai appartenu au conseil scientifique de Gaz de France et je fais partie du conseil d'administration de l'Institut français du pétrole : les uns et les autres développent des prototypes en ce sens. Cette technique fait partie de celles qui pourraient nous permettre de nous débarrasser du CO2 en excédent. Mais il faudrait être capable de l'imposer. Aujourd'hui, nous sommes extrêmement loin de ce que l'on pourrait faire : c'est un problème de volonté politique, quand des centrales thermiques s'ouvrent régulièrement un peu partout sur la planète.

Plusieurs questions portaient sur les risques en France même. Le retour de phénomènes comme la sécheresse ou la canicule fait évidemment partie des risques bien identifiés du changement climatique : l'essentiel des modèles conduit à penser qu'une canicule comme celle de 2003 pourrait se reproduire toutes les quelques années à partir du milieu du siècle – il est bien sûr difficile d'émettre une prévision précise, mais ce sera certainement plus souvent que tous les dix ans. C'est suffisamment plausible et étayé pour en tirer des conséquences en termes d'urbanisme, par exemple.

Depuis quelques années, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) réalise des études sur le littoral. Je connais quelques exemples en détail, et tous sont différents. J'ai ainsi animé un groupe interdisciplinaire qui a travaillé sur le littoral aquitain : celui-ci a tendance à reculer, mais pas par submersion, plutôt sous l'effet de vagues plus puissantes, donc d'une érosion plus forte. La fragilité du milieu littoral dépend de facteurs locaux qui diffèrent d'une région à l'autre : par exemple, la capacité des fleuves à s'alimenter peut être plus ou moins grande, et peut être modifiée par le changement climatique ; le sol peut être relevé. Le travail sur le littoral est donc d'une grande importance. Le problème se pose de façon plus aiguë encore dans d'autres pays, notamment les Pays-Bas, qui ont déjà dû prendre des décisions.

Le terme d'« étanchéité » des domaines scientifiques est sans doute exagéré ; la communauté scientifique fait preuve d'une forte volonté de faire émerger des projets interdisciplinaires, mais c'est très difficile : ces problèmes sont extrêmement complexes. Le lien entre climat et biodiversité constitue, par exemple, un sujet de recherche très riche, mais que nous ne pourrons aborder que très progressivement. Le contact entre les disciplines ne viendra pas seulement de la recherche ; il viendra aussi de l'enseignement, comme de l'expertise et de son partage. Pour ces questionnements pluridisciplinaires, il faut des lieux, des projets, à l'échelle nationale voire régionale – j'ai cité tout à l'heure l'expérience aquitaine.

Qu'attend-on du prochain rapport du GIEC ? Depuis sa création, nous avons assisté à une confirmation progressive du diagnostic scientifique ; je pense que cela continuera. L'accent doit aujourd'hui être mis fortement sur les questions d'adaptation. Il ne faut pas, comme on l'a parfois fait dans le passé, opposer les politiques qui visent à diminuer les émissions de gaz à effet de serre à celles qui visent à s'adapter au changement climatique, que l'on condamnait comme des formes de démission. Les solutions peuvent être les mêmes, notamment à l'échelle régionale et locale : c'est une raison supplémentaire pour travailler à ces échelles.

Les fluctuations solaires sont prises en compte ; nous pensons qu'elles jouent un rôle d'un ordre de grandeur faible, en tout cas par rapport à ce que l'on peut craindre pour le futur. Certains scientifiques, qui travaillent sur le cycle climatique naturel, estiment que les effets du rayonnement solaire peuvent être amplifiés par des effets naturels : si c'est vrai, je ne vois pas en quoi ce serait rassurant ! Nous subirons alors la somme des fluctuations climatiques dues aux activités humaines et des fluctuations climatiques naturelles qui seraient plus grandes que prévues.

L'acidification est effectivement considérée par ceux qui l'étudient comme un problème majeur.

Plusieurs questions portaient sur le contexte international et la responsabilité des différents pays.

Comme climatologue, je ne suis pas compétent pour parler de ces pays, que je ne connais que par leurs communautés scientifiques. L'Inde, la Chine, et bien entendu les États-Unis et le Canada disposent de communautés scientifiques très fortes qui connaissent très bien ces enjeux. L'Inde, et surtout la Chine, ont conscience qu'elles sont fortement tributaires du climat : ainsi, l'intensité des moussons chinoises, qui pèsent sur toute l'activité économique, peut varier du simple au double. La Chine est exposée aux typhons, et la désertification y progresse. Ce pays connaît donc les enjeux du changement climatique, mais ne veut pas prendre d'engagements contraignants vis-à-vis des pays occidentaux. Ces considérations ne relèvent plus de la climatologie, mais devront être prises en considération pour la préparation des prochains sommets.

Quant à l'origine du réchauffement, le débat médiatique a beaucoup obscurci la situation. Les médias posent en effet sans cesse la question du réchauffement tel qu'il est aujourd'hui ; or, les origines de ce réchauffement sont à la fois naturelles et anthropiques : séparer les choses, c'est le quotidien des scientifiques, et ce n'est pas toujours facile. Mais cela n'a que peu à voir avec ce qui nous attend dans les décennies qui viennent : le risque de réchauffement lié aux activités humaines est très important.

Encore une fois, la communauté scientifique ne s'appuie pas sur des événements récents pour prévoir des choses ; elle réfléchit aux conséquences, selon les lois de la physique, de l'émission de gaz à effet de serre. Ce travail a dû être bien fait, puisque l'on voit aujourd'hui se réaliser des prévisions faites dès les années 70.

Vous m'interrogez aussi sur la responsabilité des scientifiques. J'ai beaucoup insisté sur la pluridisciplinarité et sur la collégialité : on parle ici de scientifiques dont les compétences sont souvent très différentes les unes des autres. Il est très difficile, voire impossible, pour un seul scientifique de comprendre aussi bien les risques climatiques que ceux liés à certaines filières énergétiques. Cela pose le problème de l'expertise et de son organisation. Il y a des sujets que j'étudie depuis trente ans, sur lesquels je me sens capable de répondre, et d'autres que je connais par la lecture du journal : je ne veux pas mettre sur le même plan les uns et les autres. Tous les scientifiques, je crois, partagent ces scrupules.

Les problèmes de démographie, et d'alimentation bovine, font partie des facteurs importants. La Chine ou l'Inde les mettent souvent en avant, la Chine parce qu'elle a fait des efforts considérables pour réduire sa population, l'Inde parce que son alimentation fait qu'elle émet moins de gaz à effet de serre que les pays occidentaux. Ces pays émettent d'ailleurs moins de gaz à effet de serre par habitant que les pays occidentaux.

L'opposition de l'échelle mondiale et de l'échelle régionale est délicate. Autrefois, nous nous disions que, puisque nous ne savions pas prévoir où les changements se manifesteraient, puisque nous habitions après tout sur la même planète, nous allions prendre des décisions collectives, dans un esprit de solidarité. Aujourd'hui, malheureusement, nous connaissons suffisamment bien ces problèmes pour que certains se disent qu'ils vont profiter du changement climatique, quand d'autres voient bien qu'ils vont en pâtir. Il faut donc articuler diagnostic mondial et diagnostic régional.

Ce diagnostic régional est toutefois, scientifiquement, souvent plus difficile à faire – les systèmes climatiques sont extrêmement complexes. Même à l'échelle de la France, on peut s'attendre à un climat dominant plutôt de sécheresse dans le sud, mais cela n'exclut pas des évolutions différentes, avec des crues intenses par exemple. Peut-on donc choisir les essences d'arbres que l'on plante en prenant en considération le changement climatique ? Je dirais qu'on peut donner des conseils, tout en gardant à l'esprit les incertitudes actuelles. Il faut donc favoriser des solutions de résilience, c'est-à-dire prendre des précautions plus générales du fait de la difficulté à anticiper l'avenir à l'échelle régionale. Il faut, ici, mêler expertise scientifique et planification, à l'échelle par exemple des collectivités locales.

Par ailleurs, une chose est sûre : les efforts nécessaires ne se feront pas de façon spontanée. Il faudra des outils – quotas, fiscalité, marchés, tout cela existe ; aucun ne fonctionnera tout seul et il faudra sans doute les associer. Mais, n'étant pas économiste, je ne peux pas en dire plus.

Une communauté scientifique active travaille sur le chiffrage des dégâts. On estime que cela coûterait moins cher de réduire les émissions de gaz à effet de serre que de s'adapter tardivement au changement climatique. Je vous renvoie notamment au rapport Stern. Ces estimations seront réactualisées dans le prochain rapport du GIEC.

Quant aux stations de sport d'hiver, il y a un réchauffement global – c'est la plus inéluctable des prévisions que l'on peut faire. Cela ne veut pas forcément dire moins de neige partout, mais probablement l'enneigement deviendra-t-il très irrégulier, avec de mauvaises années plus fréquentes. C'est, je pense, inévitable pour les stations situées à basse altitude : si certains facteurs peuvent varier, voire refluer, la tendance au réchauffement doit être envisagée sur la très longue durée.

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