Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 16 septembre 2015 à 15h00
Accueil des réfugiés en france et en europe

Manuel Valls, Premier ministre :

Deuxième volet de cette même feuille de route : la lutte déterminée contre les filières d’immigration clandestine, contre les passeurs, les trafiquants – l’un d’entre vous les qualifiait d’esclavagistes des temps modernes.

Troisième volet : le renforcement de la coopération de l’Union européenne avec les pays d’origine, ainsi qu’avec les pays de transit, pour stabiliser les populations, pour les aider à contrôler leurs frontières et pour apporter, bien sûr, l’aide humanitaire nécessaire.

Cette feuille de route que nous avions proposée a beaucoup contribué à la politique décidée par l’Union européenne. Elle a été formalisée, en particulier, dans l’agenda européen pour les migrations du 13 mai dernier. Depuis, notre position, malgré le contexte d’émotion, de tumulte et de débats, n’a pas changé. Mais là aussi, nous devons la vérité. Nous pouvons regretter que la prise de conscience de la France, son action et ses propositions n’aient pas été assez partagées, notamment lors du dernier Conseil européen, en juin.

C’est enfin au plan intérieur que nous devons agir. Nous avons réformé l’asile. Personne ne l’avait fait à ce niveau. La situation – et tout le monde partageait ce constat – n’était plus tenable : la demande avait augmenté de 73 % entre 2008 et 2012. Nous avons voulu réduire les délais, passer de 24 à 9 mois pour statuer sur les demandes, afin de désengorger nos capacités d’accueil, pour rétablir une procédure plus efficace et plus digne. Cela veut dire aussi que les déboutés du droit d’asile doivent être reconduits dans leur pays d’origine, ce qui se fait peu depuis très longtemps.

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