Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 16 septembre 2015 à 15h00
Accueil des réfugiés en france et en europe

Manuel Valls, Premier ministre :

Cette fermeté paie : malgré le contexte, les flux à Menton sont stabilisés. Mais nous n’ignorons rien des défis qu’il reste à relever.

Nous avons déjà rétabli, ce printemps, des contrôles temporaires à cette frontière. Et nous n’hésiterons pas à le faire de nouveau comme les règles de Schengen le permettent à chaque fois que les circonstances l’imposent, si c’est nécessaire dans les prochains jours ou dans les prochaines semaines. Je sais combien cette politique de lutte contre l’immigration irrégulière est exigeante et mobilise les forces de l’ordre et les fonctionnaires des préfectures – je veux leur rendre hommage. En 2014, 15 000 éloignements forcés ont été réalisés et ce chiffre devrait être porté à 16 000 en 2015. Les retours forcés vers les pays n’appartenant pas à l’Union européenne sont les plus difficiles car, vous le savez, rien n’est facile dans ce domaine – le ministre de l’intérieur pourrait d’ailleurs rappeler le nombre de retours en avion organisés depuis Calais. Mais ces retours ont augmenté de 40 % en 2014. C’est un effort sans précédent. Il est indispensable si nous voulons mettre en oeuvre une politique migratoire soutenable et si nous voulons préserver le droit d’asile.

Compte tenu de cette nouvelle charge qui pèse sur les services et pour ne pas affaiblir les dispositifs liés à la lutte contre le terrorisme et la délinquance, nous avons donc décidé, sur proposition du ministre de l’intérieur, de renforcer les effectifs de police et de gendarmerie, notamment la police aux frontières, à hauteur de 900 personnels. En tout, ce sont, mesdames, messieurs les députés, 5 330 postes supplémentaires – rappelez-vous de ce chiffre – dans la police et la gendarmerie qui ont été créés depuis 2012. Nous assurons, nous, la sécurité de nos compatriotes !

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